Le Mans : des peines d'amendes pour les militants d'extrême droite après leur raid violent en centre-ville
Le 14 décembre 2019, cinq militants du groupuscule royaliste Action française avaient pris part à une "descente" visant plusieurs bars du centre-ville du Mans. Jugés début novembre, ils ont été condamnés ce lundi, pour quatre d'entre-eux, à des amendes allant de 300 à 600 euros.
Ils faisaient partie du groupe qui avait semé la terreur en centre-ville du Mans, le 14 décembre 2019. Ce lundi, quatre des cinq militants d'extrême droite accusés d'un raid violent sur plusieurs bars du centre ville du Mans ont été condamnés à des peines allant de 300 à 600 euros d'amende pour "participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences". Pour deux d'entre-eux, la peine ne sera même pas inscrite au casier judiciaire.
Pour les deux autres, jugés également pour port d'arme blanche prohibé, une interdiction de détenir une arme pendant trois ans a également été prononcée. L'un de ces jeunes hommes, tous âgés de 18 à 25 ans, a quant à lui été relaxé. Un jugement bien éloigné des réquisitions du procureur, qui avait réclamé huit mois de prison avec sursis lors de l'audience début novembre.
Des barres de fer, des battes de baseball et des matraques
Venus de Rennes, Angers, Paris ou Lyon, les prévenus avaient ce soir-là participé à un rassemblement du Souvenir vendéen afin de commémorer les morts du camp royaliste lors de la bataille du Mans, en 1793. Ils s'étaient ensuite joints à une groupe d'une quarantaine de personnes "au visage dissimulé", portant "des barres de fer, des battes de baseball et des matraques", qui avait déferlé en centre-ville du Mans peu avant 22 heures, prenant notamment pour cible plusieurs bars réputés de gauche ou anti-fascistes. On avait notamment retrouvé sur eux un poing américain et une matraque télescopique.