Incidents au centre d'entraînement de l'OM : un supporter condamné à de la prison ferme
Un supporter de l'OM a été condamné ce mercredi à trois mois de prison ferme et 11 autres à six mois de prison avec sursis, pour la violente intrusion dans le centre d'entraînement de la Commanderie le 30 janvier.
Un supporter de l'Olympique de Marseille a été condamné ce mercredi à trois mois de prison ferme pour la violente intrusion dans le centre de la Commanderie le 30 janvier dernier. Onze autres supporters ont été condamnés à six mois de prison avec sursis. Condamnation par le tribunal correctionnel de Marseille, qui a relaxé deux prévenus.
Le procureur avait requis à l'encontre de ces supporters 13 peines de huit mois de prison avec sursis et une peine de quatre mois ferme sans mandat de dépôt pour un 14e supporter déjà été condamné pour vol. C'est ce dernier qui a écopé de la peine la plus lourde. De son côté, l'OM estime les dégâts matériels à 140.000 euros.
Avant le début du procès, quelques supporters marseillais se sont réunis devant le tribunal pour témoigner leur soutien à leurs collègues. Parmi eux, René Malleville : "Quand on les voit arriver dans un fourgon pénitentiaire, on a l'impression que c'est Mesrine !"
Ils n'en mènent par large
À l'audience, parmi les 14 supporters, quatre sont dans le box et dix comparaissent libres. Ils ont entre 19 et 37 ans et n'en mènent pas large face à la cour. Tous minimisent leur rôle dans la manifestation du 30 janvier dernier. Mehdi vient d'Angoulême et explique qu'il n'avait jamais vu la Commanderie et que c'était l'occasion de prendre quelques photos. Le jeune homme a été placé en détention : "C'est horrible, c'est la première fois que je suis en prison. Je ne suis sorti en promenade que trois fois". Vient ensuite Fayçal. Il reconnaît sa participation également et admet avoir chanté devant la Commanderie. Des chants avec "des noms d'oiseaux" concède-t-il. Quant au fumigène retrouvé dans son sac : "On me l'a donné, je ne savais pas m'en servir, je l'ai remis dans mon sac."
Les images de vidéosurveillance ont rappelé une autre vérité : l'envahissement du centre d'entraînement, des intrus qui escaladent les grilles, jettent des centaines de fumigènes, cassent les vitres de la voiture d'André Villas-Boas.
Leurs avocats demandent les preuves
Les avocats de la défense plaident l'absence de preuves : on ne peut être tenu pour responsable que de ses propres agissements. Ainsi, selon eux, face à une horde masquée, il est difficile de distinguer les meneurs.
Me Nicolas Besset représente deux prévenus placés en détention provisoire : "Comme tout rassemblement, les supporters sont venus pour manifester leur mécontentement, explique-t-il. Pour certains, c'était la promenade, ils ont vu cette réunion et avec le Covid, ça faisait longtemps que personne ne s'était vu, n'avait chanté dans l'enceinte d'un stade ... Et puis il y a eu des exactions, mais les véritables auteurs sont dans la nature. Quand la foule s'est dispersée, les policiers en ont attrapé quelques uns sur les 300 sans savoir ce qu'ils avaient fait ou pas."