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Coronavirus : le pèlerinage de Compostelle s'arrête à St Jean Pied-de-Port cette année
Dernière étape française du pèlerinage de Compostelle, St Jean Pied-de-Port accueille 700 pèlerins par semaine cette année, contre 2.000 en moyenne les années précédentes. Côté espagnol, il faut porter le masque pour marcher, et la police veille. Américains et Asiatiques ont déserté le pèlerinage.

Les rues de St Jean Pied-de-Port sont bondées en cette fin de mois d'août, on pourrait croire que les mesures sanitaires n'ont rien changé. Et pourtant, quand on entre à la maison du pèlerin, Monique et Jean-Louis Aspirot montrent les chiffres : "_Une année normale il passe plus de 2.000 pèlerins par semaine, et actuellement c'est 700 par semaine__, avec une majorité de Français qui s'arrêtent à Saint Jean Pied-de-Port_" argumente Monique Aspirot. "La semaine dernière par exemple, il est arrivé 403 français et sur ce nombre, 12% sont allés sur l'Espagne".
Pourtant, le chemin entre St Jean Pied-de-Port et Roncevaux, c'est l'étape mythique du chemin de St Jacques. Mais pour le responsable de l'association des amis de St Jacques de Compostelle, Jean-Louis Aspirot, les mesures prises côté espagnol ont de quoi calmer des ardeurs : "Les conditions d’admission dans les auberges sont absolument drastiques : obligation de mettre son sac à dos dans des sacs poubelles, de se laver les mains, pas d'accès aux cuisines, chacun doit porter son sac de couchage, pas de couvertures! C'est uniquement dormir et se doucher et quand on marche c'est avec le masque même dans un petit village de dix habitants, et la police veille et elle est extrêmement sévère".
Les gens ont besoin de retrouver autre chose
Daniel Arbeletxe tient le petit gîte "Ametzanea" pour les pèlerins à Ostabat. C'est dans ce village que se rejoignent trois des chemins de St Jacques. Il raconte que "on a autant de Français que d'habitude, mais ce qui a manqué c'est les étrangers, américains, japonais ou québécois." et précise que "_les Français ont eu besoin de sortir de chez eux et retrouver autre chose__. On le voit partout, dans les activités en zone rurale, la coopérative Eztigar qui produit du cidre à côté d'ici, ils n'ont jamais eu autant de visites que cette année_". Et la tendance ne va pas s'inverser, pour le mois de septembre, qui est aussi traditionnellement un gros mois, les propriétaires de gîtes pour pèlerins sentent une baisse: "Les gens ont peur parce qu'on nous dit que la maladie reprend du poil de la bête" rajoute Daniel Arbeletxe.
Si les pèlerins sont moins nombreux, alors pourquoi les rues sont elles bondées? C'est que les randonneurs du GR10 sont beaucoup plus nombreux cette année, ils remplacent le public de marcheurs du chemin de St Jacques.
Muga hetsia balitz bezala
Azken finean, Garazi eta Orreaga artean, muga da hetsia balitz bezala. Daniel Arbeletxek baiezten du : "Badira frantsesak bainan Europatik usaian baino guttiago. Orokorki, udatiarrak nahiago dute etxetik ateratu, ikusten da : bada trumilka jende Garazin". Egoera ez da errexa beilarientzat, azpimarratzen du ere Jean-Louis Aspirot-k, Konpostelako bideen elkarteko buruak argudiatuz lo egiteko tokirik atxemaiteko mentsa dela: "parropiako eta herrien aterbeak hetsiak dira bainan baldintza biziki zorrotzekin. Ez da jaten ahal aterpeetan adibidez" . Muga pasatzen direnak, azken fianean, "espainiolak dira" gehitzen du.
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