Le père de la jeune kamikaze de Saint-Denis habite à Creutzwald en Moselle
L'enquête sur les attentats de vendredi rebondit en Moselle. Selon des informations du Républicain lorrain et de la RTBF, confirmées jeudi à France Bleu par le maire de Creutzwald, la jeune femme qui s'est fait exploser mercredi 18 novembre à Saint-Denis avait des attaches dans sa commune.

Creutzwald, France
Le père de la jeune femme qui s'est fait exploser ce mercredi 18 novembre à Saint-Denis dans l'assaut du Raid, est domicilié à Creutzwald. Une information donnée par le Républicain lorrain et la RTBF que confirme à France Bleu Lorraine le maire de Creutzwald, Jean-Luc Wosniak : "La gendarmerie m'a avertie que le père de la jeune kamikaze est domicilé dans notre commune. En fait, cet homme âgé aujourd'hui de 75 ans, originaire de Marakkech, s'est installé à Creutzwald il y a une dizaine d'années. Depuis le mois de juillet, il est en séjour au Maroc". L'appartement se situe au 2-5 Impasse du Dauphiné. Ce quartier situé derrière la gare a reçu hier soir la visite de gendarmes, venus vérifier l'adresse du père de la kamikaze et voir s'il était là. L'homme est décrit par ses voisins comme paisible et sans histoire.
Le parquet de Paris dit ne pas avoir de certitude sur le nom de la jeune kamikaze mais le Républicain lorrain et la RTBF donnent son identité : elle s'appellerait Hasna Ait Boulacen, 26 ans. Elle aurait grandi avec sa mère en région parisienne mais venait de temps en temps voir son père en Moselle. Selon le maire de Creutzwald, la jeune femme était gérante d'une société de construction qu'elle a domicilié en région parisienne, à Clichy-sous-Bois.
Le maire de Creutzwald, Jean-Louis Wozniak
Des voisins ont des souvenirs d'elle qui tranchent avec le terrorisme. "Je l'ai connu en 2011. C'était une jeune femme joyeuse", confie Jérôme, un habitant du quartier Maroc. "Elle fumait, buvait de l'alcool, sortait en discothèque. Une jeune fille comme vous et moi. jamais on aurait imaginé une chose pareille." Les voisins racontent qu'elle portait également de grands chapeaux de cow-boy. Personne n'a vu chez elle de signe de pratique religieuse ou de radicalisation. "J'ai bu le café avec elle. Quand j'ai vu sa photo à la télévision, je ne voulais pas y croire" explique une voisine qui indique toutefois que la jeune femme n'est pas réapparu à Creutzwald depuis 2013.
Reportage à Creutzwald, de Clément Lhuillier
Autre élément important, selon la radio télévision publique belge, la jeune femme serait la cousine du cerveau présumé des attentats de Paris, le djihadiste belge Abdel-hamid Aba-oud. Elle faisait partie du commando neutralisé à St Denis ce mercredi 18 novembre. La kamikaze a activé sa ceinture d'explosif quand les policiers sont entrés dans l'appartement. On n'avait encore jamais vu ça en France.