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Le procès aux assises du Loiret de Malick Sow pour l'assassinat de Lucie : "C'est un monstre"

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Au premier jour du procès de Malick Sow pour assassinat en récidive légale de son ex-compagne Lucie, la Cour d'assisses du Loiret s'est penchée sur les faits du 26 mai 2018. Le récit d'un déferlement de violences et un accusé qui nie toujours avoir voulu donner la mort.

Palais de justice d'Orléans (photo d'illustration)
Palais de justice d'Orléans (photo d'illustration) © Radio France - Anne Oger

Premier jour du procès de Malick Sow devant les assises du Loiret. Cet homme, déjà condamné à 20 ans de réclusion, est poursuivi pour l’assassinat en récidive légale de Lucie, son ex-compagne, en mai 2018 au pied de son immeuble rue Louis Joseph Soulas quartier gare à Orléans. Une première audience pesante durant laquelle de nombreux témoins ont relaté la violence inouïe de ce crime

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Il a regardé Lucie agoniser - Une voisine

Le récit à la barre particulièrement émouvant de Jennifer témoigne à lui seul de la violence de l’agression. Cette voisine a, en partie, assisté à la scène du crime. Alors qu’elle rentre ce matin là avec son fils chez elle vers 11 heures au numéro 5 de la rue Louis Joseph Soulas, elle entend crier l’un des trois enfants de la victime. La fillette, alors âgée de 9 ans et demi, hurle en tenant la porte de l’entrée du hall du numéro 7 : "il va tuer maman, maman va mourir". La jeune femme la prend alors par le bras pour mettre à l’abri les deux enfants dans son appartement. A ce moment précis, elle aperçoit une première fois Malick violenter Lucie au pied de la cage d’escalier

Jennifer va ensuite va ressortir. Tout en appelant la police, elle voit de nouveau l’accusé dans la rue se jeter sur sa victime qui tente de lui échapper. En lui tenant les cheveux, il assène les coups de couteau. Rien ne semble le stopper même pas les personnes qui le voient et le supplient d’arrêter, une voisine va même lui lancer par la fenêtre une poêle. Lucie s’écroule sur le trottoir. Les témoins parlent "d'une marre de sang qui se déverse". Face aux jurés en pleurs, Jennifer ajoute ces mots qui glacent la salle d’audience : "je l’ai vu pendant 30 secondes regarder Lucie agoniser avant de partir, c’est un monstre, il était là pour la tuer ".

Un acharnement - Le médecin légiste

Dans le défilé des nombreux témoins entendus ce premier jour par la Cour, le compte rendu du médecin légiste ne fait qu'amplifier l'horreur et le calvaire qu'a pu subir Lucie. Son rapport fait état de 30 plaies. 20 sont profondes, 10 cm soit presque jusqu'à la garde du couteau dont la lame fait 13,5cm. La jeune femme a été touchée à la gorge, à la nuque, aux épaules, au thorax et plus encore. 5 plaies ont perforé des viscères. Le docteur évoque "un acharnement". En arrêt cardio-respiratoire, Lucie est réanimée sur place. Transportée en urgence au CHR d'Orléans, de nouveau en arrêt cardiaque, Lucie décède sur la table du bloc opératoire à 12H45. 

Interrogé à deux reprises par le président de la Cour durant cette première journée d'audience, Malick qui ne cesse de mettre en avant son impulsivité coupable, sa colère incontrôlable et dont la version des faits change aujourd’hui de ses précédentes déclarations durant l'instruction, continue en revanche de nier la préméditation et l’intention d’avoir voulu tuer Lucie. le procès se poursuit ce jeudi.

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