Nancy : le procès des décrocheurs de portraits d'Emmanuel Macron est reporté en juin
Les décrocheurs des portraits d’Emmanuel Macron dans cinq mairies de la banlieue de Nancy seront jugés le 26 juin 2020 pour vol en réunion. Un report d’audience pour permettre aux témoins invités par la défense d'avoir le temps de s’exprimer.

Leur larcin ? Des portraits officiels d'Emmanuel Macron décrochés dans cinq mairies autour de Nancy cet été à Chaligny, Maxéville, Messein, Pulnoy et Richardménil. Leur procès devant le tribunal correctionnel de Nancy a été reporté au 26 juin 2020, mais les militants ont tenu à manifester, ce mercredi, avant de proposer une formation à la non-violence dans les locaux de la Cantoche à deux pas de la cité judiciaire. Un report d’audience pour permettre aux témoins invités par la défense de s’exprimer.
Des tableaux qui valent dix balles
"On ne peut pas poursuivre des gens pour des tableaux qui valent dix balles", commente un soutien des "décrocheurs de portraits" qui estime que la désobéissance civile est une nouvelle manière d’agir «face à l’urgence climatique».
On assume nos actions
«On a eu 102 heures de gardes à vue et six perquisitions pour le vol de quelques morceaux de papier» s’indigne Johan Moreau, l’un des prévenus qui parle d’une «criminalisation d’une action non-violente'. "On rentre à visage découvert, on assume nos actions, on donne nos cartes d’identité… c’est tout à fait démesuré" poursuit ce décrocheur.
Procès pour plaider la cause du climat
Les militants accueillent avec satisfaction la relaxe prononcée par la justice à Lyon à l’encontre d’autres «décrocheurs» et ne cachent pas qu’ils vont profiter de ce procès pour plaider la cause du climat dans l’enceinte du tribunal correctionnel de Nancy.
Les prévenus doivent répondre de vols en réunion, recel de vols en réunion et refus de prélèvements aux fins d'alimenter le fichier national des empreintes génétiques. Une partie des portraits volés dans toute la France ont été exhibés lors d’une manifestation interdite à Biarritz.