Le profanateur des cimetières de Sète condamné à un an de prison
Un an de prison, dont huit mois avec sursis, c'est la sanction du tribunal correctionnel de Montpellier à l'encontre d'un homme jugé pour violation de 25 sépultures dans deux cimetières de la ville. Il n'était pas présent à l'audience.

Le tribunal correctionnel de Montpellier jugeait ce lundi l'homme à l'origine de la violation de 25 sépultures entre janvier 2018 et février 2019 dans deux cimetières de Sète (Hérault) : le cimetière Le Py ou est enterré Georges Brassens et le cimetière Marin ou se trouve la tombe de Paul Valéry. Les victimes qui ont monté un collectif étaient présentes à l'audience mais le prévenu lui, n'était pas là.
Il effaçait les yeux des défunts
"Il aurait pourtant été préférable qu'il soit à la barre", commente d'entrée le procureur, par respect pour les familles meurtries. "Ce n'est pas un gamin qui a fait ça comme souvent dans ce genre d'affaire" mais un homme de 59 ans conscient d'avoir causé du tort et qui reconnait les faits qui se sont produits des mois durant.
Le rituel était toujours le même, il se rendait au cimetière Le Py ou sont enterrés ses parents et avec un tournevis ou une pierre, il rayait les photos des défunts sur les tombes, uniquement les yeux. Il a fait ensuite la même chose au cimetière Marin. Il ne voulait pas que les morts le regardent, ça le soulageait a t-il expliqué lors de sa garde vue. Il ciblait les tombes en fonction des noms ou de manière aléatoire.
Des livres de magie noire retrouvés chez lui
"Lors de la perquisition a son domicile on a trouvé des livres de magie noire, de prière, un pentagramme sur sa porte. Il est fasciné par l'ésotérisme", précise maître Rémi Bertrand l'avocat des parties civiles.
Après expertise psychiatrique, il a été considéré comme responsable de ses actes mais "il faut que cet homme soit suivi qu'il ne recommence pas", conclut l'avocat car s'il était jugé pour 25 violations de sépultures c'est au total près d'une centaine de tombes qu'il aurait profané.
Le tribunal l'a condamné à un an de prison dont huit mois avec sursis. Il devra aussi rembourser les victimes pour le préjudice matériel. Marie-Claude Nougaret, dont la tombe du grand père a été profanée, se dit satisfaite de ce jugement mais elle regrette que le prévenu ne soit pas venu.
"On aurait voulu qu'il s'explique, qu'il présente des excuses et surtout qu'il nous dise qu'il ne recommencera pas".
Marie-Claude Nougaret une des victimes se dit satisfaite du jugement mais elle aurait préféré voir le prévenu à la barre.