Le tribunal administratif déboute Yolande, migrante congolaise qui demandait à refaire sa vie en Creuse
Selon son comité de soutien, Yolande, femme congolaise qui vit sans papier en France, n'a pas obtenu gain de cause auprès du tribunal administratif de Limoges. Elle est toujours sous le coup d'une obligation de quitter le territoire.
Yolande, femme de 39 ans, originaire de République Démocratique du Congo et réfugiée en Creuse, n'a pas obtenu gain de cause auprès du tribunal administratif de Limoges, indique ce mercredi 27 janvier son comité de soutien.
Yolande vit en Creuse depuis 2016, après avoir échappé à un réseau de prostitution. Elle était venue en France pour offrir un meilleur avenir à ses enfants, croyant aux promesses d'un homme, qui l'avait ensuite forcé à se prostituer. Après quelques mois de calvaire, elle avait réussi à s'enfuir et s'était réfugiée en Creuse, où elle a trouvé des amis ainsi qu'une raison de vivre. Elle souhaite monter un projet de table d'hôte, tout en cultivant des légumes qu'elle servirait ensuite à ses clients.
Arrivée sans papiers, Yolande fait toutefois l'objet d'une OQTF, une obligation de quitter le territoire français. Elle a contesté cette OQTF devant le tribunal de Limoges, qui vient de la débouter. "Seule la préfète de la Creuse peut intervenir en invalidant l'OQTF, c'est l'un de ses pouvoirs", écrit son comité de soutien, qui en appelle à la solidarité. Yolande avait elle-même, déjà, adressé une vidéo à Virginie Darpheuille pour lui demander le droit de faire sa vie en Creuse.
Le comité de soutien de Yolande organise un rassemblement samedi 30 janvier, à 11h, devant la mairie de Guéret, dans l'espoir d'attirer l'attention de la préfète de la Creuse.