Législative partielle du Loiret : à 76 ans, Jean-Pierre Door (LR) est réélu haut la main
Jean-Pierre Door (LR) a remporté l'élection législative partielle dans la 4ème circonscription du Loiret, devant Mélusine Harlé (LREM). Les résultats sont cette fois sans ambiguïté. Jean-Pierre Door entame son 4ème mandat, Mélusine Harlé fait sans doute les frais de la politique du gouvernement.

Les 74 000 électeurs de la 4ème circonscription du Loiret, celle du Montargois étaient invités à se rendre une nouvelle fois aux urnes ce dimanche 25 mars pour le second tour de l'élection législative partielle. C'était le même duel qu'il y a 9 mois : Jean-Pierre Door (LR) face à Mélusine Harlé, la candidate de la République en marche. En juin dernier, Jean-Pierre Door avait été réélu d'une courte tête - seulement 8 voix d'écart - mais le scrutin a ensuite été annulé par le Conseil Constitutionnel.
Résultats définitifs sur les 119 bureaux de la 4ème circonscription du Loiret :
Abstention électorale : 71,40%
Jean-Pierre Door (LR) : 67,08 %
Mélusine Harlé (LREM) : 32,92 % (6433 voix d'écart)
Jean-Pierre Door, un professionnel de la politique
Il a failli être le battu en juin dernier, c'est finalement "le battant" que l'on pourrait donner comme surnom à Jean-Pierre Door. A 76 ans, il va donc continuer son 4ème mandat de député.
"Le battant", c'est notamment le titre d'un film d'Alain Delon - un acteur que connaît bien Jean-Pierre Door pour l'avoir opéré en tant que cardiologue. Né à Sully-sur-Loire, c'est à Paris que Jean-Pierre Door a fait ses études de médecine, mais contrairement à un des ses camarades - un certain Bernard Kouchner - il reste bien loin du mouvement étudiant en mai 68. Sa passion à l'époque, c'est l'automobile, il est même un temps pilote d'essai pour Alfa Roméo. De là vient aussi sa longue amitié avec le cascadeur Rémy Julienne, figure bien connue dans le Montargois.
Montargis, justement : Jean-Pierre Door y crée le service réanimation de l'hôpital en 1971. Son entrée en politique est tardive, mais elle commence par un coup d'éclat : la mairie en 2001, mettant fin à un long règne communiste, et dans la foulée le siège de député. Avec la loi sur le cumul, Jean-Pierre Door va abandonner son fauteuil de maire et son poste de président de l'Agglo : soit à son premier adjoint Benoît Digeon, soit à Franck Supplisson.