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Agression de l'homme d'affaires Bernard Magrez : six hommes jugés devant le tribunal de Bordeaux

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C'était dans la nuit du 11 au 12 janvier 2018 : Bernard Magrez et son épouse étaient menacés séquestrés et ligotés. Le procès des six agresseurs présumés s'ouvre ce mardi devant le tribunal de Bordeaux.

Bernard Magrez dans les studios de France Bleu Gironde Bernard Magrez dans les studios de France Bleu Gironde
Bernard Magrez dans les studios de France Bleu Gironde © Radio France -

"L'homme aux 42 châteaux", face à ses agresseurs. Bernard Magrez, le richissime homme d'affaires Bordelais, propriétaire notamment de Pape Clément, premier grand cru classé à Pessac, sera confronté aux six hommes, accusés de l'avoir menacé séquestré et ligoté dans sa maison, dans la nuit du 11 au 12 janvier 2018. Le procès s'ouvre ce mardi 27 avril et doit durer toute la semaine devant le tribunal de Bordeaux. Cinq hommes (âgés de 29 à 46 ans) sont poursuivis pour vol, en bande organisée, avec arme, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire. Le sixième, âgé de 48 ans (qui faisait le guet à l'extérieur de la maison) est lui poursuivi, pour complicité.

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Choqué mais combatif

"Vous imaginez des hommes armés cagoulés et gantés qui débarquent chez vous en pleine nuit. C'est effrayant. Sa femme qui a été menacée. Ils lui ont dit qu'ils allaient lui couper les mains, qu'ils allaient l'emmener en Espagne. C'était horrible. Le pistolet sur la tempe. Tout y était", raconte maître Pierre Blazy, l'avocat de Bernard Magrez. Trois ans après les faits, le milliardaire assistera à chaque jour d'audience, "combatif pour se confronter au regard de ses agresseurs présumés et comprendre qui a commandité ce cambriolage". Sa femme, en revanche, ne souhaite pas y assister.

"Un coup à faire chez un homme qui a beaucoup d'argent"

Les six prévenus arrêtés en 2019 contestent les faits. Sauf un, dans un premier temps seulement, en garde à vue, qui a reconnu avoir hébergé la petite bande, avant de se rétracter. Le seul arrêté en Gironde. Celui qui aurait eu l'idée de ce cambriolage, en voyant à la télé, Bernard Magrez, faire un chèque de 300 000 euros au profit de l'Institut Bergonié, le centre anti-cancer de Bordeaux. Il aurait alors confié à ses beaux-frères, habitant en région parisienne, qu'il y avait "un coup à faire chez un gars qui a beaucoup d'argent".  

Cette nuit du 11 au 12 janvier 2018, l'homme arrêté en Gironde reste faire le guet à l'extérieur, pendant que les cinq autres, pénètrent dans la maison en forçant le volet électrique d'une fenêtre. Ils tombent nez à nez avec la femme de Bernard Magrez réveillée par le bruit. Durant les 2 heures du face-à-face, le couple n'est pas molesté, mais ligoté et menacé. D'un tournevis, et d'un revolver sur la tempe, pour Bernard Magrez. De se faire couper les doigts et d'être kidnappée en Espagne, pour son épouse, si elle ne parle pas. Le calvaire s'arrêtera quand elle annonce que la femme de ménage doit arriver. Les braqueurs sont repartis, sans toucher aux tableaux et aux aux œuvres d'art. Simplement avec quelques billets de banque, des montres de valeur et une voiture.

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