Les buralistes de la Sarthe inquiets après une série de cambriolages

Chantal a adopté la vidéosurveillance il y a une quinzaine d'années, après un cambriolage dans son tabac, au Mans. Aujourd'hui, elle ne se passerait plus des caméras. "C'est trop important pour notre sécurité", déclare-t-elle. "Au quotidien, même la nuit quand on y est pas [dans son établissement], puisque les gens essaient d'entrer. Il faut absolument essayer de se protéger avec les méthodes qu'on nous propose. On est pas dans un monde de bisounours."

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Des autorisations nécessaires avant d'installer les caméras

Installer des caméras prend du temps. Il faut plusieurs autorisations. "Il y a déjà celle de la préfecture", explique Vincent Martin, président de la chambre syndicale des buralistes de la Sarthe. En effet, une commission chargée de la vidéosurveillance dans les commerces se réunit chaque trimestre, et statue sur les demandes. "Ensuite, il y a à peu près deux à trois mois au niveau de la douane départementale", poursuit Vincent Martin. "Après, ça passe aux douanes régionales. Certains dossiers sont en attente de validation depuis un an."

Seuls 37 tabacs équipés de caméras recensés dans la Sarthe

L’État envisage de raccourcir ces très longs délais. "Nous réfléchissons à des pistes pour les réduire. Faciliter le dépôt de dossier et son instruction par les services de l’État compétents", indique Juliette Part, la directrice de cabinet du préfet de la Sarthe. Une partie de la procédure pourrait se faire grâce à Internet.

Dans la Sarthe, il y a 287 tabacs, d'après la chambre syndicale des buralistes de la Sarthe. La préfecture en recense seulement 37 avec des caméras.