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Les deux braqueurs de l'épicerie d'Ortaffa condamnés à quatre et deux ans de prison ferme
Un jeune homme de 19 ans a été condamné à quatre ans de prison ferme ce jeudi matin, deux jours après avoir menacé la gérante de l'épicerie d'Ortaffa avec un pistolet d'alarme pour se faire remettre un butin d'un millier d'euros. Deux ans fermes ont été prononcés contre sa complice de 20 ans.

C'est derrière les barreaux que le couple qui a braqué l'épicerie d'Ortaffa va passer Noël. En comparution immédiate ce jeudi, le tribunal correctionnel de Perpignan les a tous les deux condamnés à de la prison ferme pour vol avec arme en réunion. Mardi matin, le jeune homme de 19 ans, cagoulé, avait menacé la gérante à l'ouverture du magasin avec un pistolet d'alarme pour se faire remettre la caisse et des tickets de jeux à gratter, un butin d'un peu plus de 1 000 euros, avant d'être maîtrisé sans opposer de résistance par le gérant et un passant. Le tribunal a prononcé à son encontre quatre ans de prison avec maintien en détention, et deux ans contre sa complice et petite amie de 20 ans, qui l'attendait dehors au volant d'une voiture.
Une majeure partie de sursis dans les réquisitions
Tous deux sans-emploi et en conflit avec leurs familles, ils ont raconte avoir agi sous le coup du froid et de la faim, après deux jours à dormir dans leur voiture. Incapables d'expliquer pourquoi ils avaient ciblé ce magasin en particulier, ils ont multiplié les excuses à l'égard du couple de victimes, présent à l'audience, à qui ils devront verser 2 000 euros pour le préjudice moral et commercial.
Les avocats des prévenus ont mis en avant leur détresse sociale, leur absence de résistance et leur coopération depuis leur interpellation et leur volonté de réinsertion, espérant convaincre le tribunal de prononcer la peine la plus légère possible. Le procureur de la République a semblé sensible à ces arguments, car tout en rappelant que leur acte était un crime relevant normalement des Assises, il a requis contre chacun d'eux trois ans de prison, dont un an ferme pour le jeune homme, et six mois ferme pour la jeune femme.
Des explications incohérentes et plusieurs armes retrouvées
Mais la juge a pointé de nombreuses incohérences dans leurs explications, notamment sur la préméditation de leur geste. Ils avaient pris soin d'attacher de fausses plaques d'immatriculation sur leur voiture, dans laquelle les gendarmes ont retrouvé une petite quantité de cannabis et plusieurs armes (pistolets d'alarme et à air comprimé, batte de base-ball, couteau, pied de biche, poing américain...) Par ailleurs, leurs difficultés financières, malgré les près de 1 000 euros d'aides versés chaque mois par l'état, n'avait pas empêché le jeune homme de commander sur internet un pistolet à air comprimé en guise de cadeau de Noël pour sa petite amie.
Et surtout, si personne n'a été blessé dans le braquage, la gérante du magasin a été traumatisée psychologiquement. À la barre, d'une voix à peine audible, submergée par l'émotion, elle a expliqué qu'elle n'avait pas pu remettre les pieds dans son magasin depuis les faits, et qu'elle ne savait pas quand elle en serait de nouveau capable.
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