Les escortes pénitentiaires décimées par le Covid à Caen
Le pôle de régulation des extractions judiciaires de Caen a été victime d'une vague de contaminations depuis la mi octobre. Ces personnels de l'administration pénitentiaire sont chargés d'extraire les détenus de leurs cellules et de les conduire au tribunal. Plusieurs missions ont dû être annulées.
Mi octobre, plusieurs agents du service du PREJ, le pôle de régulation des extractions judiciaires de Caen, tombent malades. Il s'agit de personnels considérés comme prioritaires, parce que présentant des risques importants de contamination en raison de leur grande proximité avec les détenus. Un dépistage massif est donc mené sur tout le service. Sur 22 agents au total, 17 se révèlent positif au Covid.
Certaines audiences ont dues être annulées ou menées en visio conférence
"Il a alors fallu revoir toute l'organisation du service, explique Anne-Sophie Cortinovis de l'administration pénitentiaire régionale, des agents d'autres services ont été sollicités pour venir en renfort". Mais la difficulté, c'est que les agents affectés au PREJ sont des surveillants pénitentiaires spécifiquement formés, notamment au port d'une arme sur la voie publique. "On n'a donc pas pu trouver autant de remplaçants qu'il l'aurait fallu, reconnait-elle. Certaines missions ont dues être annulées, comme des audiences reportées ou menées en visio-conférence en accord avec les juridictions".
La majorité des agents a depuis pu reprendre le travail, mais sept d'entre eux sont toujours arrêtés.