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Les plaintes pour violence conjugale à Marseille ont augmenté de 19% en 2021

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C'est sans doute un effet des nouveaux dispositifs destinés à informer et prendre en charge les victimes de violences conjugales, les plaintes sont en augmentation constante depuis cinq ans dans les Bouches-du-Rhône.

Les dépots de plaintes pour violences conjugales ont augmenté de 19% cette année à Marseille Les dépots de plaintes pour violences conjugales ont augmenté de 19% cette année à Marseille
Les dépots de plaintes pour violences conjugales ont augmenté de 19% cette année à Marseille © Radio France - Fabien LE DU

Quand vous poussez la porte d'un commissariat, vous ne pouvez pas le manquer : un petit écriteau avec deux ronds de couleur : un cercle orange pour les victimes de violences intrafamiliales ou de violences sexuelles, un autre, bleu, pour les autres infractions. Un simple geste de la victime peut indiquer discrètement au policier que l'on vient déposer plainte pour violence conjugale.

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"Elles minimisent les faits et ont du mal à assumer leur statut de victimes." (virginie, agent d'accueil)

La victime est alors isolée pour permettre la confidentialité du témoignage, et pour libérer la parole. "Les victimes ont parfois honte, parfois peur, et très souvent elles minimisent les faits par ce que l'auteur est leur conjoint ou le père de leurs enfants, elles ont du mal à assumer le statut de victime" confie Virginie, agent administratif d'accueil à la division nord dans le 15e arrondissement de Marseille.

Dans ce commissariat, les dépôts de plainte pour violence conjugale sont monnaie courante, il y en a deux à trois par jour, "on en comptera un millier cette année" prédit un policier.

600 plaintes par mois dans les Bouches-du-Rhône

Éric est le Major qui coordonne l'équipe d'accueil et ce traitement individualisé des plaintes, c'est pour lui essentiel : "on ne peut pas se confier devant des inconnus, à l'accueil, il faut isoler ces personnes, c'est essentiel pour la confiance."

Des victimes traitées en priorité une fois qu'elles ont déposé plainte  : "Nous sommes dans des dossiers où il faut agir vite. Parfois il y a un danger pour les victimes, il faut les sécuriser, leur proposer un hébergement, une solution de garde pour les enfants et très vite déclencher l'enquête pour retrouver les auteurs" précise Frédérique Camilleri, préfète de police des Bouches-du-Rhône.

51 téléphones d'urgence attribués

Depuis cinq ans le nombre de plaintes a augmenté de 50% dans les Bouches-du-Rhône, 600 plaintes par jour sont déposées dans le département, dont 70 % à Marseille. Le taux d'élucidation de ces dossiers est de 83% actuellement.

La réponse judiciaire est, elle aussi, en constante augmentation notamment pour les situations les plus graves : 51 téléphones d'urgence ont été attribués, ainsi que 16 bracelets anti-rapprochement.

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