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Pau : les pompiers en colère sous les fenêtres de la mairie

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En grève depuis le 26 juin, les pompiers de Pau ont manifesté ce mercredi matin devant la mairie de Pau. Gyrophares allumés sous les fenêtres de l'hôtel de ville, les pompiers en grève depuis la fin du mois de juin, espèrent faire réagir les élus du département.

Une quinzaine de pompiers se sont réunis devant la mairie.
Une quinzaine de pompiers se sont réunis devant la mairie. © Radio France - Maud Calvès

Les sirènes des gyrophares ont retenti sous les fenêtres de François Bayrou. Ce mercredi, une quinzaine de pompiers de Pau sont venus clamer leur mécontentement devant l'hôtel de ville. Comme beaucoup de pompiers en France, ils sont en grève depuis le 26 juin mais n'ont obtenu aucune réponses concrètes. Les pompiers de Pau réclament que chaque heures travaillées soit payée. Pour le moment, ils disent en travailler 24 pour en être payé 17. 

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Aujourd'hui, la moyenne d'âge des pompiers du département est de 44 ans et ils sont très fatigués. "Quand on enchaîne 10 gardes de 24 heures dans le mois, avec des nuits blanches tous les trois jours c'est très compliqué" regrette Jean-Marc Scopel, secrétaire départemental de l'UNSA SDIS 64. À Pau, trois de ses collègues ont récemment été victimes de burn-out. "On est à bout et on essaie gentiment de le dire à notre hiérarchie."

Les pompiers estiment que 100 embauches sont nécessaires pour pouvoir répartir convenablement la charge de travail. Il y a 350 pompiers dans le département. 

Pas le temps de récupérer 

Affichage dans les rues, tags sur leurs camions, banderoles sur les ronds point... Les pompiers essaient d'attirer l'attention mais font face, selon Jean-Marc Scopel, à une politique de l'autruche de la part du département et de la préfecture. Même en grève, les pompiers doivent assurer les interventions, mais si rien ne bouge ils préviennent : les secours et la vie des concitoyens risque d'être mises en danger.  

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D'un point de vue personnel, le métier est destructeur. "Le premier jour de repos vous êtes épuisé, irritable, moins attentif et désagréable avec vos enfants, plus sévère... Vous n'avez pas le temps de récupérer de la dernière garde que déjà vous recommencez la prochaine" témoigne Gilles, pompier à Pau depuis 16 ans. 

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