Les pompiers de Vaucluse s'équipent de caméras pour les interventions délicates
Les pompiers de Vaucluse sont désormais équipés de 20 caméras à accrocher sur leur torse. Ils les utiliseront lors d'interventions délicates, pour prévenir d'éventuelles agressions. Leur nombre a explosé dans le département : 57 en un an seulement.
Ils les attendaient depuis longtemps, les voilà : les pompiers de Vaucluse sont désormais équipés de caméras. Le département est doté de 20 appareils, pour les casernes d'Avignon, Carpentras, Orange et Cavaillon. Installées sur leurs torses, les pompiers les déclencheront lors d'interventions délicates, si le ton commence à monter et qu'ils se sentent en danger.
Augmentation du nombre d'agressions de pompiers
Cette année en Vaucluse, 57 pompiers ont ainsi été victimes d'agressions. Ce chiffre a presque doublé en un an. Le Vaucluse est le 22e département français à se lancer dans cette expérimentation qui durera jusqu'en 2022, avant une probable généralisation. Les pompiers comptent sur ces caméras pour faire baisser le nombre d'agressions, parfois violentes, qu'elles soient physiques ou verbales.
"On a de moins en moins envie de banaliser les comportements violents." (Le lieutenant-colonel Chaussinand)
Les pompiers porteront ces caméras accrochées sur leurs torses. Elles ne fonctionneront pas en permanence. Le sapeur équipé la déclenchera si la personne en face de lui se montre agressive ou violente, après l'avoir prévenue. Ces images sont ensuite stockées sur un serveur, à l'état major des pompiers et seules 11 personnes habilitées ont la possibilité de les visionner.
Déjà, l'une des caméras a fait ses preuves à Avignon. Mise en service le 23 décembre, elle a failli être déclenchée ce jour-là. "On a eu un presque événement face à une personne véhémente, comme le raconte le lieutenant-colonel Philippe Chaussinand. On lui a signifié que si elle continuait, on allait l'enregistrer. Cela a permis de faire baisser le ton".
Arrivé il y a quelques semaines en Vaucluse, le patron des pompiers, le contrôleur général Jean-Claude Sammut est très surpris du nombre d'agressions. Il réclame la plus grande fermeté. Des plaintes seront systématique déposées en cas d'agression, physique ou verbale.
La caméra coûte 500 euros, 28.000 euros pour tout le dispositif. À Avignon, les huit caméras sont déjà en service. À Carpentras, Cavaillon et Orange, elles le seront dans les tous prochains jours.