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Les scouts et guides de France secoués par une affaire de viol à Perpignan

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Un animateur des scouts et guide de France a été mis en examen en janvier 2015 pour viol et agressions sexuelles sur trois adolescents. Il a été aussitôt exclu. L'association s'explique.

Scouts et Guides de France (illustration)
Scouts et Guides de France (illustration) © Maxppp - Maxppp

Même si cette affaire n'a rien à voir avec celles qui secouent actuellement le diocèse de Lyon, c'est bien la médiatisation de l'affaire Barbarin qui permet aujourd'hui la révélation d'une douloureuse affaire restée sous silence pendant un an : une  affaire de viol et d'agressions sexuelles chez les scouts et guides de France.

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L'affaire remonte à décembre 2014 lorsqu'un adolescent fréquentant régulièrement les activités de l’association à Perpignan se confie : un animateur l'a invité chez lui et a eu des gestes déplacés. Les parents portent plainte. Au cours de l'enquête, les gendarmes entendent plusieurs adolescents qui participent aux sorties et guides de France et découvrent qu'il y a eu d'autres victimes. Les langues se délient.

Un adolescent parle lui aussi d'une agression sexuelle et un troisième jeune explique même avoir été violé. Au total, les gendarmes dénombrent donc trois victimes. En janvier 2015, l'animateur âgé d'une trentaine d'années est mis en examen pour viol et agressions sexuelles sur mineur de moins de 15 ans. Il reconnaît les faits et est placé sous contrôle judiciaire.

"Nous avons suspendu l'animateur et expliquer l'affaire aux familles"

Du côté de l'association des Scouts et Guides de France, cette affaire a bien sûr crée un vrai malaise, mais les responsables ont tenu à s'expliquer sur France Bleu Roussillon. François Mandil est délégué National des Scouts et Guides de France : " Nous avons mis en place une suspension à titre conservatoire de cet animateur qui ne fait plus partie du mouvement, il n'a plus le droit d'être en contact avec les familles et les enfants. Nous avons fait une réunion avec les parents pour expliquer la situation et dire qu'il fallait laisser les enquêteurs faire leur travail. Et donner aussi les moyens aux familles d'être accompagnées. Les familles touchées sont toujours actives dans l'association, il n'y a pas de ressentiment ni d'amalgame."

"Bien sûr on s'interroge sur ce qu'on aurait dû faire, l'enquête dira s'il y a eu un manque de vigilance de notre part"

"Bien sûr, on se pose des questions, comment on aurait pu mieux prévenir, l'enquête dira s'il y a eu un défaut de vigilance de notre part, on se demande ce qu'on n'a pas fait et ce qu'on aurait pu faire. Ce qui est important c'est que la parole se libère. Que les jeunes peuvent dénoncer les faits et qu'ils ne restent pas dans le secret."

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