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Les surveillants de prison veulent que leur métier soit valorisé

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Une poignée de surveillants pénitentiaires s'est rassemblée ce jeudi devant la Préfecture de la Marne. Une intersyndicale appellent à mener des actions pour réclamer une revalorisation des salaires, afin que le métier soit valorisé et plus attractif.

Les surveillants pénitentiaires sont prêts à mener des actions sur le long terme
Les surveillants pénitentiaires sont prêts à mener des actions sur le long terme © Radio France - Aurélie Jacquand

Surveillant de prison est un métier qui n'attire plus, voilà le constat que font ceux qui sont réunis ce jeudi matin devant la Préfecture de la Marne à Châlons-en-Champagne. Julien Sohier, secrétaire régional du syndicat FO Pénitentiaire dresse le portrait : "Quand on devient surveillant il faut être prêt à changer de région, à travailler des nuits, des dimanche et des jours fériés, en horaires décalées avec des vacances imposées et le risque de se faire agresser"

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Des concessions que les surveillants veulent voir valorisées financièrement. C'est pour cette raison qu'ils ont proposé à la ministre de la justice d’accéder à la catégorie B de la fonction publique : "Ca permettrait d’augmenter les salaires de 200 à 300 euros par mois", précise Julien Sohier. Une proposition à laquelle Nicole Belloubet a opposé une fin de non recevoir. Une meilleure rémunération serait pourtant, selon les syndicats, le seul moyen de rendre le métier attractif : "Aujourd'hui seuls 20 à 30% des personnes qui s'inscrivent au concours le passent réellement et même pendant la formation, 20 à 30% abandonnent dans les six premiers mois. Ce métier n'attire plus".

Une poignée de surveillants de prison réunis devant la Préfecture de la Marne - Julien Sohier

Un surveillant agressé à Châlons-en-Champagne

"Notre sécurité passe par le personnel et les embauches, d'où l'importance d'attirer", explique Julien Sohier, secrétaire régional du syndicat FO Pénitentiaire. Les syndicats comptabilisent plus de dix agressions par jour en France, que ce soit des insultes ou des agressions physiques. Mardi à Châlons-en-Champagne, un surveillant s'est fait agresser devant chez lui par un ex-détenu : "Il m'a attrapé par le bras, m'a bousculé et frappé. Il voulait en découdre", raconte-t-il encore choqué : "Ca s'est passé devant chez moi, donc j'ai peur pour ma femme et ma fille".

Il a bien sûr porté plainte, son agresseur a été interpellé et placé en garde à vue avant d’être relâché. "Donc on se rend compte que même dans une ville comme Châlons, on n'est pas à l'abri", conclut Julien Sohier.

Le bras de fer est donc entamé entre la ministre de la justice et l'intersyndicale pénitentiaire, qui risque de peiner à mobiliser parce que les surveillants n’ont pas le droit de grève et craignent des retenues sur salaire. C’est ce qui était arrivé il y a tout juste un an lors de la dernière mobilisation des surveillants. Une grève qui avait duré près de 15 jours.

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