Limoges : un an après l'explosion rue de la Souterraine des habitants toujours bouleversés
Il y a un an une maison était entièrement soufflée par une explosion de gaz rue de la Souterraine, faisant un mort et des dégâts considérables sur les habitations voisines. Aujourd'hui les ruines sont toujours là le temps de l'enquête judiciaire mais un temps qui semble bien long aux habitants.
Patrick, qui habite à l'angle de la rue de la Souterraine se souvient de ce samedi 18 janvier 2020 car un an après l'explosion, il regrette de ne pas s'être rendu à la cellule psychologique n'en éprouvant pas le besoin au départ. Comme beaucoup d'habitants du quartier il est toujours marqué par ce drame qui avait fait un mort et des dégâts considérables.
Mais pour Michèle Denage qui vit toujours dans une maison située juste derrière celle où s'est produite l'explosion la situation est intenable. "Je ne mange plus dans ma cuisine car je ne vois que des ruines" confie t-elle.
"Je vis tous les jours avec ces gravats sous les yeux, c'est angoissant et je suis privée de ma cour et de ma cave, j'ai été obligée d'aller voir un psychologue" raconte encore Michèle Denage qui se demande pourquoi rien ne bouge.
"J'ai tout perdu, à 71 ans je repars à zéro" - La plus proche voisine de la maison soufflée par l'explosion
Pour sa part, la plus proche voisine de la maison soufflée par l'explosion de gaz Michèle Deveautour n'a jamais pu retourner chez elle même pour récupérer quelques affaires. Sa maison est devenue inhabitable et pour elle qui vivait là depuis plus de 40 ans c'est un véritable crève cœur. "J'ai tout perdu, c'est ici que mes enfants ont grandi, j'ai perdu tous mes souvenirs, tout va être rasé : la maison et son contenu... à 71 ans je repars à Zéro", confie Michèle Deveautour qui loue désormais un appartement dans un autre quartier de Limoges et qui a subi un choc post-traumatique. "J'ai eu des pertes de mémoire et des vertiges et avec la date anniversaire j'y pense encore plus ces derniers temps", explique t-elle aussi.
Une procédure judiciaire qui parait interminable aux habitants
La rue de la Souterraine est toujours barrée à la circulation, une canalisation de gaz provisoire a été installée pour desservir les maisons encore habitées comme celle de Jérôme Deloustal qui suit toutes les réunions organisées par la mairie de Limoges. Des réunions destinées à rassurer les habitants qui ont du mal à tourner la page alors que rien ou presque ne bouge. Les maisons dévastées par l'explosion sont toujours là car "la procédure judiciaire est toujours en cours, tout est gelé et on ne sait pas si des riverains pourront regagner leurs maisons ou si elles seront détruites" explique Jérôme Deloustal.
Une instruction a été ouverte et des experts désignés pour déterminer les responsabilités dans cette explosion. Tout se jouerait entre GRDF et les propriétaires de la maison où s'est produit le drame. Face aux enjeux, la bataille juridique est loin d'être terminée et les propriétaires dont les maisons sont inhabitables, comme Michèle Deveautour, ne peuvent toujours pas faire estimer leurs biens.