Lutte contre les violences conjugales : dans la Vienne, les dispositifs se mettent en place progressivement
A l'occasion de la journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes, mercredi 25 novembre, Valérie Lamarche était l'invitée de France Bleu Poitou. La déléguée départementale aux Droits des Femmes dans la Vienne a notamment évoqué les dispositifs mis en place pour aider les victimes.
Ce mercredi 25 novembre marque la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Un sujet qui a donné lieu l'année dernière à un Grenelle du gouvernement pour mettre en place des dispositifs, afin de diminuer ces violences et de venir en aide de façon plus efficace aux victimes. Un an après, plus de la moitié des mesures prises lors de ce Grenelle sont effectives, selon la ministre déléguée à l'Egalité entre les femmes et les hommes. Des dispositifs sont notamment mis en place un peu partout en France, y compris dans la Vienne. Valérie Lamarche, la déléguée départementale aux Droits des Femmes dans la Vienne était l'invitée de France Bleu Poitou pour en parler.
Téléphones grave danger et bracelets anti-rapprochement
Parmi les mesures déployées, le téléphone grave danger, qui permet aux victimes de contacter directement un service de téléassistance. C'est le procureur de la République qui attribue ces téléphones. Actuellement, dans la Vienne, huit "TGD" sont disponibles, quatre autres sont demandés. Autre dispositif : le bracelet anti-rapprochement, destiné aux conjoints ou ex-conjoints violents, qui empêchent les agresseurs de s'approcher de leurs victimes. Annoncées lors du Grenelle, ces bracelets sont en expérimentation depuis le 25 septembre ; il y en a actuellement trois dans la Vienne. Des chiffres qui peuvent sembler faibles, mais "pour Valérie Lamarche, "c'est un début".
C'est un début, le bracelet anti-rapprochement s'étend, et d'autres mesures sont mises en place sur le département"
Parmi ces autres mesures, cinq réseaux interinstitutionnels pour les violences conjugales.
Places en hébergement d'urgence
Pour accueillir les femmes qui fuient leur domicile, le département dispose aussi de 48 places d'hébergement d'urgence, c'est 20 de plus que l'année dernière avant le Grenelle. Ces hébergements sont actuellement tous occupés, mais Valérie Lamarche explique que des nuits d'hôtel peuvent aussi être prises en charge.
Il faut rappeler quelque chose de très important : en ce moment, avec le confinement, les femmes en danger peuvent partir de chez elles sans attestation.
Le premier Centre de Suivi des conjoints violents vient également d'ouvrir à Limoges, en Haute-Vienne. Il proposera un accompagnent psycho-thérapeutique et médical, ainsi qu'un accompagnement socio-professionnel. Di'ci 2021, les partenaires sociaux du Poitou seront aussi associés à ce centre.
Pour rappel, si vous êtes victime de violence conjugale, vous pouvez composer le 3919, envoyer un sms au 114 ou sur la plateforme arretonslesviolences.gouv.fr.