Maisons-Alfort : un gendarme visé par une procédure disciplinaire après des propos racistes en Guyane
Lors d'une mission en Guyane fin avril, ce chef d'escadron du Val-de-Marne a comparé les Guyanais à des animaux : "des singes hurleurs lançant autant de jurons que de parpaings pour marquer leur territoire". Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb condamne des propos "inadmissibles et choquants".
Lors d'un discours prononcé le 21 avril à Saint-Laurent-du-Maronie, après une mission de trois mois confiée à l'un des escadrons de Maisons-Alfort, dans le Val-de-Marne, le chef d'escadron s'est lancé dans un discours au cours duquel il a comparé la population guyanaise à des animaux.
Des "singes hurleurs" et des "caïmans trempant dans l'alcool"
"Quelle faune exceptionnelle que tous ces singes hurleurs lançant autant de jurons que de parpaings pour marquer leur territoire, ces petits caïmans trempant jour et nuit dans l'alcool", a déclaré le gradé, d'après des extraits de son discours révélés par Le Monde et LCI.
En présence notamment d'un sous-préfet, il s'est également réjoui "d'avoir pu compter sur certains paresseux, très nombreux dans la région, dont la réactivité et l'envie de travailler n'ont d'égal que les résultats qu'ils obtiennent".
La gendarmerie et l'Intérieur condamnent
La gendarmerie a qualifié ce dimanche 6 mai ces paroles d'"intolérables". Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a dénoncé "des propos inadmissibles et choquants" et rappelé "son attachement au strict respect des règles déontologiques et à l'exigence d'exemplarité" qui "doivent encadrer l'action des forces de sécurité dans l'accomplissement de leurs missions".
Convoqué par le commandement local puis, à son retour en métropole, par son commandement en Ile-de-France, le gendarme est aujourd'hui visé par une procédure disciplinaire.