Manche : une enquête est en cours après des échauffourées quartier des Provinces à Cherbourg
Une enquête est en cours après une soirée agitée hier dimanche dans le quartier des Provinces à Cherbourg. Les pompiers qui s'apprêtaient à intervenir sur un feu de poubelles ont finalement appelé la police en raison de la présence d'une dizaine d'individus menaçants.
Il est 22H hier soir quand plusieurs coups de téléphone arrivent au 17 à Cherbourg. Les policiers ont au bout du fil des habitants inquiets du quartier des Provinces. Ils sont plusieurs à avoir entendu des tirs de mortier alors que dans le même temps les pompiers sont appelés sur place pour un feu de poubelle. Des pompiers qui en arrivant_"découvrent des jeunes armés de battes de base-ball"précise Christelle Sannier secrétaire départementale du syndicat Alliance police Nationale à Cherbourg. Les pompiers appellent alors la police qui sécurise la zone pour permettre aux pompiers d'éteindre le feu. "Il n'y a pas eu d'affrontements mais on peut se poser des questions sur leur intention, vous ne mettez pas le feu comme ça par hasard, vous ne faites pas venir pompiers et forces de l'ordre en vous plaçant pas très loin avec des battes de base-ball et des mortiers, ça c'est pas logique. Il y a un problème"_ ajoute Christelle Sannier.
Ces jeunes sont âgés de 15 à 18 ans selon Patrick Roussel le directeur départemental de la sécurité publique de la Manche pour qui il faut "les identifier, les interpeller et les traduire en justice" même si selon le patron de la police "il ne faut pas stigmatiser le quartier". Pour le syndicat Alliance Police Nationale à Cherbourg en revanche "il est de plus en plus compliqué de travailler et ce n'est pas parce que l'on est à Cherbourg qu'il ne se passe rien, il ne faut pas attendre pour réagir. Quant aux tirs de mortier ce n'est pas anodin ce sont des feux d'artifices faciles à trouver mais qui peuvent tuer et qui en ce moment malheureusement sont très à la mode".
Une première fois en juillet
Des policiers de Cherbourg étaient déjà intervenus dans la nuit du 14 au 15 juillet en raison de tirs de mortiers de feux d’artifice provenant d’un groupe d’une quarantaine de personnes. Ils avaient confectionné une barricade puis s’était mis à caillasser les policiers. Ces derniers avaient riposté en faisant usage de grenades lacrymogènes. Là non plus il n'y avait pas eu de victimes.