- Accueil
- Occitanie
- Tarn
- Infos
- Faits divers - Justice
- À Cagnac-les-Mines, 200 personnes à la marche "justice et vérité" pour Delphine Jubillar
À Cagnac-les-Mines, 200 personnes à la marche "justice et vérité" pour Delphine Jubillar
Ce dimanche 19 décembre, une marche est organisée à Cagnac-les-Mines (Tarn) en hommage à Delphine Jubillar, disparue depuis un an.

Une marche a débuté ce dimanche 19 décembre à 14 heures à hauteur du lac de Cagnac-les-Mines (Tarn) pour demander "justice et vérité" un an après la disparition de Delphine Jubillar. Elle est organisée par les proches de Delphine.
200 personnes marchent pour Delphine Jubillar
Environ 200 personnes ont répondu présent ce dimanche au bord du lac de Cagnac-les-Mines pour soutenir les proches de Delphine Jubillar. La marche s'est déroulée en présence de la famille de la jeune infirmière disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, il y a donc un peu plus d'un an.
Ce rassemblement a débuté par plusieurs prises de parole de la part de l'entourage de la disparue. Au micro, l'une de ses amies les plus proches, Emy, a a laissé parler son émotion : "Il faut que les horreurs dites sur Delphine cessent. Il faut que celui qui a fait ça parle. Nous continuerons à nous battre pour elle, pour Louis et Elyah".
"Il faut que les horreurs dites sur Delphine cessent. Il faut que celui qui a fait ça parle. Nous continuerons à nous battre pour elle, pour Louis et Elyah." - Emy, amie de Delphine Jubillar
La disparition de Delphine Jubillar comme symbole des violences faites aux femmes
Les féminicides, les violences faites aux femmes, c'est ce qui a convaincu beaucoup de participants de se rendre à cette marche. Malgré une enquête qui piétine depuis un an, c'est en tous cas la conviction majoritaire dans le cortège où les discussions à bas bruit sont vives : pour eux, Cédric Jubillar est le coupable. Le mari de Delphine continue pourtant de clamer son innocence.
Florence par exemple revient pour la première fois depuis un an à une mobilisation pour Delphine. "Il y a trop de violences faites aux femmes à l'heure actuelle, ce n'est pas normal", dit cette ancienne camarade d'école de Delphine Jubillar. "C'est mon devoir, en tant que maman. Il faut que les petits sachent ce qui est arrivé à leur maman."
La conviction que sa disparition cache un féminicide, c'est aussi ce qu'ont laissé entendre les amies de Delphine, lors de leurs prises de parole avant la marche. "Nous sommes Delphine parce que ce qu'il t'est arrivé aurait pu nous arriver et ne doit plus arriver" a t-on pu entendre.
Nous sommes toutes avec toi. Toutes ces femmes en couple, mariées et qui souhaitent divorcer. Toutes ces femmes qui ont peur. Toutes celles qui n'osent pas." - Prise de parole d'une amie de Delphine Jubillar
Une prise de position à laquelle ne s'est pas avancée la famille. La cousine de Delphine par exemple, Lolita, a assuré : "On peut rien faire, on n'a pas de traces. On ne sait pas qui est le coupable non plus entre parenthèses". Comme les amies, la famille appelle à un verdict clair de la justice.
Des bougies et des fleurs devant la maison
Le cortège a fini par boucler cette marche devant le domicile de Delphine Jubillar où de nombreuses fleurs et bougies ont été déposées en silence, avec le portrait de l'infirmière à côté. Une émotion forte mais contenue, qui a touché les proches de la disparue, après une semaine riche en "montagnes russes", selon Emy, une amie de Delphine.
Les participants ont ensuite rapidement quitté les lieux dans le calme. Les proches de Delphine, qui continuent de la chercher chaque semaine, en organisant des battues, sont persuadés qu'ils seront plus nombreux dès cette semaine.
Dans la commune, de nombreuses affiches avaient été disposées un peu plus tôt pour inciter la population à venir. Afin de toucher le plus de monde possible, des proches de l'infirmière disparue ont même retransmis la marche en live sur Facebook.
Une précédente marche en juin dernier
Une marche blanche avait déjà eu lieu en juin dernier, six mois après la disparition de Delphine Jubillar. Une marche au cours de laquelle avait participé son mari Cédric, aujourd'hui incarcéré et principal suspect dans cette affaire.
Tarn : l'info en continu
Tarn : les plus consultés
À Albi, la passerelle piétonne au dessus du Tarn va enfin pouvoir être posée
France Bleu OccitanieChantier de l'autoroute A69 : des élus tarnais remontés contre Clément Beaune et "l'hypothèse du moratoire"
France Bleu OccitanieLe hêtre de Sorèze champion : le plus bel arbre de France est dans le Tarn
France Bleu Occitanie