- Accueil
- Infos
- Faits divers - Justice
- Martinique : des tirs sur les forces de l'ordre et des journalistes, plusieurs policiers et gendarmes blessés
Martinique : des tirs sur les forces de l'ordre et des journalistes, plusieurs policiers et gendarmes blessés
Les forces de l'ordre et plusieurs journalistes ont été visés par des coups de feu, dans la nuit de jeudi à vendredi à Fort-de-France, en Martinique. Une dizaine de policiers et gendarmes ont été blessés, annonce le ministre de l'Intérieur. Dix personnes ont été arrêtées.

Les forces de l'ordre et des journalistes ont été visés par des tirs dans la nuit de jeudi à vendredi à Fort-de-France, en Martinique, alors qu'ils couvraient ou intervenaient sur les violences urbaines nocturnes dans l'île.
Un gendarme est grièvement blessé après avoir été percuté par un véhicule alors qu'il intervenait, selon franceinfo. Dix policiers sont plus légèrement blessés, le bilan peut encore évoluer. Parmi les policiers légèrement blessés, un officier de la police judiciaire et trois membres du RAID ont été touchés par des tirs au plomb sur un même barrage de Fort-de-France.
Dix personnes ont été arrêtées en Martinique, a précisé le ministère de l'Intérieur à franceinfo .
Un policier blessé au bras après des tirs sur un barrage à Fort-de-France
Ce vendredi matin, un policier a été blessé au bras par des tirs, alors qu'un de ses collègues a reçu un impact qui s'est logé dans son gilet pare-balles. Les deux ont été visés par des tirs provenant d'un barrage érigé à Fort-de-France. Le policier blessé, membre de la police judiciaire, a reçu des plombs dans le bras. L'autre fonctionnaire, membre d'une compagnie d'intervention, a été également visé, mais la balle s'est nichée dans son gilet pare-balles, a précisé la police. Trois membres du Raid, qui intervenait pour démanteler le barrage, ont également été touchés par des tirs au plomb.
Trois tirs dans une rue déserte contre les journalistes
Un photographe de l'AFP, deux journalistes de BFMTV et un photojournaliste de l'agence photo Abaca Press ont été visés par des tireurs à moto. Les journalistes ont essuyé trois tirs dans une rue déserte, alors que le couvre-feu strict décrété jeudi soir était en cours. Des hommes sur deux motos leur ont tiré dessus, alors qu'ils étaient en train de filmer et de photographier un barrage en feu, à bonne distance.
Le photographe de l'AFP, Loïc Venance, les deux journalistes de BFMTV/RMC Sport, Maureen Lehoux et Julien Taureau, et le photojournaliste d'Abaca Press, Raphaël Lafargue n'ont pas été blessés et ont eu juste le temps de monter à bord de leur véhicule et de quitter précipitamment les lieux. Les individus casqués ne les ont pas suivis.
On était seuls. J'ai vu deux motos s'arrêter. J'ai crié: 'Putain y a les motos !'" - Loïc Venance, photographe à l'AFP
"On est sortis de la voiture pour filmer le barrage de loin. On était près du canal Levassor, tout proche du port de plaisance, un endroit plutôt calme ces derniers jours. On était seuls. J'ai vu deux motos s'arrêter. J'ai crié: 'Putain y a les motos !'", a raconté Loïc Venance.
On s'est dit: 'c'est hyper calme, c'est pas normal'"
Les journalistes avaient eu écho que des hommes à moto armés venaient provoquer les forces de l'ordre lors des violences nocturnes. "Au moment de monter dans la voiture, il y a eu un premier tir. Puis deux autres tirs avant qu'on file", a détaillé Julien Taureau. "Ça faisait une heure et demie qu'on tournait dans la ville pour témoigner des violences. On a croisé énormément de policiers qui nous disaient de rentrer. Ils étaient hyper tendus. On s'est dit: 'c'est hyper calme, c'est pas normal'", a rapporté le photographe de l'AFP.
"C'était vraiment une nuit pas comme les autres, notre troisième nuit d'affilée. Là, la ville était vide et l'atmosphère très pesante", se souvient Maureen Lehoux.
Le gouvernement dénonce des tirs "totalement inacceptables"
Ces coups de feu sont "totalement inacceptables", a estimé sur BFMTV le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal ce vendredi. "Je veux leur rendre hommage, on ne peut pas accepter en France (...) que des journalistes soient pris pour cible quand ils font leur travail, quand ils se retrouvent à essuyer des tirs à balle réelle. C'est totalement inacceptable. Evidemment, fermeté absolue face à ces situations", a-t-il commenté.
La Martinique est en proie a des violences nocturnes urbaines depuis l'appel à la grève générale lancé lundi par l'intersyndicale, pour protester notamment contre l'obligation vaccinale. Plusieurs policiers ont été la cibles de tirs depuis lundi, blessant légèrement nombre d'entre eux. La sécurité a été renforcée en amont de la nuit de jeudi à vendredi, "avec un dispositif plus mobile et plus nombreux pour cibler les points les plus difficiles", selon la préfecture.
Ma France : Mieux vivre
Après vous avoir interrogés sur les "économies d'énergie", nous avons choisi de nous intéresser à vous, via cette nouvelle consultation citoyenne, lancée avec Make.org . Que faites-vous ou que voudriez-vous faire pour améliorer la qualité de votre quotidien, de votre vie même ? Bien-être, activités physiques, alimentation, activités créatives, voyages, réorientation professionnelle, changement de vie, valeurs familiales, etc. : partagez avec les autres vos bonnes idées, actions et réflexions.