Maxime Beux éborgné à Reims : le fonctionnaire de police renvoyé définitivement devant les assises

Près de six ans après les affrontements entre des supporters du SC Bastia et les forces de l'ordre dans le centre-ville de Reims après un match de Ligue 1, un procès se dessine à l'horizon pour le fonctionnaire de police rémois accusé d'avoir éborgné Maxime Beux le soir du 13 février 2016 avec une matraque téléscopique.

ⓘ Publicité

Christophe Mercier sera jugé aux assises pour "violences volontaires avec usage ou menace d'une arme ayant entraîné une mutilation permanente" et c'est désormais définitif. Dans un arrêt rendu le 6 octobre 2021, la Cour de cassation a validé le renvoi du policier devant une cour d'assises. 

Rejet du pourvoi en cassation 

Les avocats du policier avaient contesté le renvoi aux assises décidé en février 2021 par le juge d'instruction, d'abord devant la chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Reims. Recours rejeté et les avocats avaient annoncé le vendredi 9 juillet un pourvoi en cassation . Dans un arrêt rendu le 6 octobre 2021, révélé par le journal L'Union ce mardi 23 novembre, la Cour de cassation a rejeté le recours des avocats de Christophe Mercier, validant ainsi le renvoi aux assises du policier. 

L'arrêt de la Cour de cassation précise notamment que "[...] l'usage de leurs armes par les forces de l'ordre ne doit s'effectuer qu'en cas d'absolue nécessité et de manière strictement proportionnée et qu'en l'espèce la vie du policier, pas plus que celle d'autrui, n'était menacée par Mr Beux qui fuyait et dont rien ne démontre qu'il était porteur d'une arme, fût-ce par destination". 

Il est soulagé, mais il reste prudent car c'est le verdict du procès qui va beaucoup compter pour lui - l'avocat de Maxime Beux

Maxime Beux, jeune supporter corse âgé de 22 ans au moment des faits, a perdu l'usage de son oeil gauche. Le policier de la Brigade anti criminalité (BAC) de Reims a lui, toujours nié avoir voulu volontairement blessé le supporter. Il risque jusqu'à 15 ans de réclusion criminelle. 

"Mon client est soulagé ! Il est soulagé mais il reste prudent car c'est le verdict du procès qui va beaucoup compter pour lui. Il va enfin pouvoir se présenter en qualité de partie civile, de victime devant la justice, et c'est une étape importante", précise Me Génuini, l'avocat de Maxime Beux. De leur côté, les avocats du policier n'ont pas souhaité faire de commentaire.