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Médecin malmenée à l'Argonne : le parquet d'Orléans ouvre une enquête pour violences volontaires
La procureure de la République d'Orléans ouvre finalement une enquête pour violences volontaires sur personnel de santé après l'altercation dont a été victime une médecin du quartier de l'Argonne. La plainte du docteur Naïma Bouraki n'avait pas été prise en compte par la police.

La procureur de la République d'Orléans, Emmanuelle Bochenek-Puren, a indiqué, à France Bleu Orléans, avoir ouvert une enquête pour violences volontaires sur personnel de santé après l'agression présumée dont a été victime le 22 novembre dernier le docteur Naïma Bouraki. Cette médecin, qui exerce à la maison de santé pluridisciplinaire dans le quartier de l'Argonne, avait été violemment prise à parti après une consultation. A deux reprises, elle avait tenté de porter plainte, en vain.
Une plainte déboutée à deux reprises
Pour le docteur Naïma Bouraki, cette décision de la Justice "est un soulagement" mais regrette toutefois "qu'il a fallu tout ce bazar entre guillemets pour en arriver là". La médecin généraliste n'est pas tendre d'ailleurs avec la police. Reçue une première fois au commissariat central, Faubourg Saint-Jean puis à celui de l'Argonne, elle dit avoir trouvé "la manière dont j'ai été accueillie et entendue par notre police assez blessante, assez choquante, j'ai eu le sentiment d'avoir été violentée également devant la non-réception de ma parole". Directeur Départemental de la Sécurité Publique, Thierry Guiguet-Doron indique que c'est "en concertation avec la procureur de la République" qu'il a "choisi de _transmettre finalement le dossier au parquet d'Orléans__"_.
Une semaine après les faits, le Dr Naïma Bouraki avoue que "c'est encore très compliqué" et qu'elle "a du mal à dormir". L'émoi est encore bien présent aussi chez tout le personnel de la maison de santé pluridisciplinaire du quartier de l'Argonne. Chargée d'accueil, Hélène était présente le jour de l'altercation. "Jai eu peur pour la médecin et pour ma collègue de l'accueil, _on était assez tremblotantes__, d'ailleurs rien que d'en reparler ma voix est assez tremblotante"_ témoigne la jeune fille_. _
Soutiens professionnel et politique
Relayée par la presse, la situation du docteur Bouraki avait suscité des réactions à la fois du monde professionnel de la santé et du monde politique local. Baptiste Chapuis, conseiller départementale socialiste du canton de l'Argonne, avait sollicité publiquement via un tweet l'intervention de la procureur de la République d'Orléans. La praticienne orléanaise avait trouvé le soutien également du Conseil départemental du Loiret de l'Ordre des médecins. Son président, Christophe Tafani "salue cette décision mais c'est dommage qu'à chaque fois il faille _remuer ciel et terre pour que les soignants se sentent en sécurité__"_. L'ensemble des protagonistes de cette affaire devraient être entendus dans les prochains jours.
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