Messes traditionalistes de Pâques à Reims : ouverture d'une enquête pour "non respect des gestes barrières"
Le parquet de Reims a ouvert une enquête pénale ce mercredi pour "non respect des gestes barrières en période de pandémie", après deux messes de Pâques réunissant près de 200 fidèles, sans masques, ni distanciation, dans une église de la cité des sacres.
En pleine épidémie de Covid-19, deux messes traditionalistes de Pâques ont réuni près de 200 fidèles. Elles ont été organisées, samedi 3 et dimanche 4 avril, par l’Institut du Christ Roi Souverain Prêtre dans l’église Sainte Jeanne d’Arc de Reims.
Le parquet de Reims a décidé d’ouvrir une enquête pénale pour "non respect des gestes barrière en période de pandémie", suite à la publication d’un article de nos confrères du journal l’Union relayant la colère d’un maire ardennais. Ce dernier avait découvert sur Facebook les images de deux messes célébrées en latin, dans l’église Sainte Jeanne d’Arc à Reims, sans masques, sans gestes barrières, ni distanciation sociale.
Le chanoine se défend
Si le chanoine rémois de l’Institut Christ Roi Souverain, Jean Maïdanatz admet "enlever son masque lorsqu'il parle", il affirme que "la majorité des fidèles, 90 le samedi et une centaine le dimanche, ont respecté les gestes barrière et les distances".
Il précise à l'AFP que "Des masques et du gel hydroalcoolique sont diffusés. Mais je n'ai pas les moyens d'astreindre les fidèles aux masques".
Le Procureur Matthieu Bourrette a expliqué à l'AFP s'appuyer sur les "directives générales de politique pénale adressées par le Garde des Sceaux le 3 avril dernier" pour ouvrir cette enquête, "notamment pour non respect du port du masque". Elle a été confiée au commissariat de Reims.
Cette affaire intervient peu après celle de la messe filmée à Paris sans masques, ni distanciation et à la suite de laquelle le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "mise en danger de la vie d'autrui" .