L'ex-médecin de la police du Grand Est renvoyé une 2e fois en correctionnelle pour agressions sexuelles à Metz
Après Reims, l'ancien médecin des policiers du Grand Est sera jugé une nouvelle fois pour agressions sexuelles, cette fois à Metz. Douze plaintes ont été retenues par le parquet, en majorité venant de jeunes policières mais trois hommes ont aussi porté plainte. Le procès se tiendra cet automne.
L'ancien médecin-chef de la police dans la région Grand Est est renvoyé une deuxième fois en correctionnelle dans une deuxième affaire d'agressions sexuelles. L'ancien Dr Christian Frey, âgé de 65 ans, s'occupait des visites médicales de tous les policiers de Lorraine, Alsace et Champagne-Ardenne. Il a déjà été condamné en 2019 et 2020 (en première instance et en appel) à un an de prison avec sursis à Reims. Cette fois-ci, le procès se déroulera à Metz, d'ici la fin de l'année. Une nouvelle enquête avait été ouverte il y a deux ans, conduite par l'IGPN.
Douze plaintes retenues à Metz
Comme à Reims, le parquet de Metz a donc décidé de poursuivre l'ancien médecin pour des gestes déplacés sur des policiers et policières lors de visites médicales. Douze plaintes ont été retenues. Le procureur de la République de Metz, Christian Mercuri en avait reçu davantage mais certaines ont été écartées, car prescrites.
Dans les douze retenues, la majorité concerne des jeunes policières qui terminaient leur formation, précise le parquet. C'est lors de leur visite médicale de recrutement qu'elles évoquent notamment des palpations insistante des seins. Trois policiers ont également porté plainte pour des gestes déplacés au niveau des testicules.
De jeunes femmes policières victimes mais aussi trois hommes
De son côté, l'ancien médecin-chef de la police conteste les faits et met en avant une pratique médicale normale liée au dépistage de cancer. Pourtant, une première fois déjà, la justice n'a pas retenu cet argument et l'a reconnu coupable d'agression sexuelle sur huit jeunes policières à Reims, le condamnant à un an de prison avec sursis, assorti d'une interdiction d'exercer et d'une inscription au fichier des auteurs d'infractions sexuelles. Un fin de carrière sombre pour celui qui avait la responsabilité des policiers de tout le Grand Est pendant plus de 20 ans.