Fermeture de l'usine Michelin de La Roche-sur-Yon : où en sont les négociations ?
La direction du groupe a fait un point ce vendredi sur l'avancée des discussions avec les syndicats concernant les conditions de départ des 619 salariés yonnais.

Partir ou rester, à quelles conditions ? La direction du groupe Michelin a présenté l'avancée des négociations avec les syndicats, qui en sont à leur cinquième réunion de travail, concernant les conditions et les indemnisations de départ de l'usine de La Roche-sur-Yon de ses 619 salariés. Plusieurs pistes sont retenues pour l'instant, avant d'obtenir l'aval des principaux concernés d'ici mi décembre.
Ceux qui restent, mais vont dans une autre usine Michelin
Certains auront la possibilité de rester au sein de l'entreprise, mais d'aller travailler dans une autre usine, la priorité de la direction, insiste cette dernière. Sur les 450 salariés qui envisagent de rester, un tiers aimerait aller à Cholet, à 70 kilomètres, la plus proche de chez eux. Dans ce cas, ils n'auraient pas à déménager. Les autres sont intéressés par les sites de Bordeaux, Clermont-Ferrand, ou encore Vanne.
La direction s'engage à proposer à chacun d'eux un ou plusieurs postes, des indemnités liées à la mobilité entre deux établissements et une compensation s'il y a un écart de rémunération. Ceux qui doivent déménager auront droit à plusieurs aides.
D'abord, la prise en charge du déménagement, du déplacement de la famille. Ensuite, du salaire du conjoint s'il perd son travail, à hauteur de 4.400 euros par mois pour un temps plein. Ce dernier sera aussi aidé dans sa recherche d'un nouvel emploi. Si un enfant de la famille doit rester à La Roche-sur-Yon pour étudier, son loyer sera pris en charge pendant 1 an. Enfin, si la famille ne s'intègre pas, le conjoint salarié chez Michelin pourra demander à aller dans une autre région.
Ceux qui s'en vont travailler ailleurs
Pour les Yonnais qui veulent rester dans leur région et trouver un emploi dans une nouvelle entreprise, un cabinet financé par Michelin sera chargé de les aider, d'évaluer la viabilité du nouveau projet professionnel et la viabilité financière de l'entreprise qu'ils souhaitent rejoindre. Ils pourront bénéficier d'une aide à la formation de 10.000 euros ou d'une aide à la création d'entreprise de 15.000 euros.
Ils pourront aussi partir avant leur licenciement travailler ailleurs, et revenir à Michelin si le nouvel emploi ne leur convient pas. La durée du congés de reclassement sera d'un an, en moyenne, et de 18 mois pour les salariés de plus de 52 ans ou les travailleurs handicapés, qui auraient donc plus de mal à s'insérer à nouveau dans le monde du travail.
Des mesures de pré retraite
Les salariés pouvant, fin 2025, justifier d'une retraite à taux plein pourront partir plus tôt à la retraite. Cela concernerait, d'après la direction, les salariés nés en 1965 et les cadres nés en 1963. Une aide au rachat de trimestre sera aussi proposée : l'entreprise remboursera 75% par trimestre racheté.
Une centaine de salariés yonnais pencheraient pour cette option.