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Montbéliard : celui qui appelait à "tuer du flic" sur Facebook regrette devant le tribunal
Le procès de "la haine la plus abjecte sur internet". Un habitant de Charquemont (Doubs) a été condamné à Montbéliard à 24 mois de prison avec sursis, pour avoir appelé à "tuer des flics, y compris leurs femmes et leurs gosses". Devant le tribunal, le jeune homme s'est confondu en excuses.

A la barre, les excuses du prévenu, un habitant de Charquemont dans le Doubs, âgé de 29 ans, sans emploi, contrastent spectaculairement avec la violence de ses propos sur Facebook. "J'ai tellement envie de buter un flic que j'en tremble"... ou : "Trouvez moi des armes et je rendrais vos banderoles obsolètes" et encore : "Journalistes vendus à abattre avec leurs gosses" a-t-il notamment écrit sur ses profils.
C'est la direction nationale du renseignement qui a donné l'alerte en janvier dernier, avant de transmettre le dossier au parquet de Montbéliard. Se sachant recherché, le jeune homme s'était livré aux gendarmes.
"J'ai totalement dépassé les bornes, je le regrette, pour tous ceux que j'ai choqué. J'ai dis n'importe quoi", lâche penaud le jeune homme devant le tribunal correctionnel de
"Une espèce de vomissement de ce que la pensée humaine peut produire de pire" - Julie Fergane, vice procureur de Montbéliard
"Ce n'est pas n'importe quoi. C'est un appel au meurtre de policiers et de journalistes dans un contexte éminemment tendu", rétorque la présidente. On est en pleine crise des gilets jaunes.
"On a l’impression d’assister à une espèce de vomissement de ce que la pensée humaine peut produire de pire", souligne la vice procureur de Montbéliard, Julie Fergane qui ajoute que "derrière ces mots grossiers, orduriers et choquants, il n'y a aucune idéologie". Et c'est rassurant. "Nous redoutions de tomber sur un profil radicalisé qui aurait pu passer à l'acte". Ce n'est pas le cas.
Au passage, la vice procureur souligne que ces réseaux sociaux sont capables du meilleur comme du pire. Le meilleur quand ils permettent l'expression à ces peuples opprimés. Le pire, dans nos démocraties, quand ils deviennent un outil de la haine la plus abjecte.
Une peine d'avertissement
La représentante du parquet requiert une peine d'avertissement : 8 mois de prison avec sursis. A la défense, maître Antoine Hild reprend cette idée de peine d'avertissement pour son client qui a largement reconnu avoir dérapé.
L'internaute sera finalement condamné à 24 mois avec sursis, avec obligation d'effectuer un stage de citoyenneté (à ses frais) et une peine d'inéligibilité de 5 ans. En quittant la salle d'audience, le jeune homme qui savait qu'il risquait gros, affichait une mine soulagée...
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