Mort d'Angélique : comment fonctionne le fichier des délinquants sexuels ?
Après la découverte du corps d'Angélique, dans la nuit de samedi à dimanche, à Quesnoy-sur-Deûle (Nord), un homme est passé aux aveux. Le suspect de 45 ans, ancien voisin de l'adolescente, avait déjà été condamné pour viol. Son nom figurait dans le fichier national des délinquants sexuels.
Les habitants de Wambrechies (Nord) sont sous le choc après la découverte du corps de la jeune Angélique. Trois jours après sa disparition, l'adolescente de 13 ans a été retrouvée morte dans la nuit de samedi à dimanche à Quesnoy-sur-Deûle, à quelques kilomètres de son village.
Le meurtrier présumé, un habitant de la commune de Wambrechies, était un ancien voisin de la jeune fille. Déjà condamné pour viol en 1996, cet homme, âgé de 45 ans, figurait depuis 2005 au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (FIJAISV).
Créé en 2004 après l'affaire Fourniret
Ce fichier doit permettre un meilleur suivi des délinquants sexuels, et sert à prévenir la récidive des auteurs d'infractions ou de violences sexuelles. Créé en 2004 après l'affaire du tueur en série Michel Fourniret, y figure 70 000 noms et adresses des personnes condamnées pour crimes et délits sexuels. En fonction de l'infraction, la fiche d'un délinquant sexuel est conservée, entre 20 et 30 ans.
Une fois inscrit, le condamné doit se présenter au commissariat de police une fois par an, voire tous les mois ou tous les six mois s'il est considéré comme dangereux. S'il déménage, il doit le signaler, ce que n'aurait pas fait ce père de famille de 45 ans : en 2014, il aurait écopé d'un rappel à la loi.
La plupart des délinquants sexuels, se sachant suivis, récidivent moins, ce qui n'a pas été le cas pour le meurtrier présumé d'Angélique. Mais c'est grâce à ce fichier qu'il a été rapidement interpellé.