Passer au contenu

Le média
de la vie locale

Publicité
Logo France Bleu

Mort de Rémi Fraisse : la responsabilité de l'État en partie reconnue par la justice

Le tribunal administratif de Toulouse reconnaît une partie de la responsabilité de l'État dans la mort de Rémi Fraisse, militant écologiste mort en 2014 lors d'une manifestation sur le chantier du barrage de Sivens dans le Tarn.

Photo prise le 06 mars 2015, après la mort de Rémi Fraisse, lors d'une opération des forces de l'ordre sur le chantier du barrage de Sivens Photo prise le 06 mars 2015, après la mort de Rémi Fraisse, lors d'une opération des forces de l'ordre sur le chantier du barrage de Sivens
Photo prise le 06 mars 2015, après la mort de Rémi Fraisse, lors d'une opération des forces de l'ordre sur le chantier du barrage de Sivens © Maxppp - Philippe de Poulpiquet

La justice impose à l'État de payer une indemnisation à la famille de Rémi Fraisse, ce militant écologiste mort lors d'une manifestation contre la construction du barrage de Sivens dans le Tarn en 2014. Ce jeudi 25 novembre, le tribunal administratif de Toulouse reconnaît "la responsabilité sans faute de l'État" sur le fondement  de l’article L. 211-10 du code de la sécurité intérieure qui prévoit que l'État "est civilement responsable des dégâts et dommages résultant des crimes et délits commis, à force ouverte ou par violence, par des attroupements ou rassemblements armés ou non armés, soit contre les personnes, soit contre les biens. (…)."

Publicité
Logo France Bleu

"En clair, ça veut dire que l'État est tenu pour responsable non pas de l'utilisation d'armes lors de cette manifestation mais du fait qu'il y ait une victime collatérale", explique Étienne Noël l'avocat de la famille du jeune botaniste. "C'est une décision historique et la première bonne nouvelle depuis la mort de Rémi Fraisse", ajoute-il.  Selon la décision du tribunal, l'État doit verser en tout 46.400 euros aux deux parents de Rémi Fraisse, sa sœur, et ses deux grand-mères. Sa famille avait engagé cette procédure judiciaire suite au non-lieu en 2014 dans celle contre le gendarme auteur du tir. Celle-ci est définitivement close. 

Mais le tribunal administratif attribue aussi une partie de la responsabilité de drame à Rémi Fraisse lui-même et parle "d'imprudence fautive de la victime qui exonère l'État à hauteur de 20%". Dans la décision on peut lire _"qu'il ne pouvait pas ignorer la dangerosité de la situation."  _L'avocat de la famille de Rémi Fraisse conteste ce point car il y voit là une contradiction. "À la fois le tribunal considère que Rémi Fraisse est une victime collatérale et en même temps il considère qu'il est concerné par l'opération de maintien de l'ordre. Ce qui est véritablement contradictoire", affirme Etienne Noël. Lui comme le ministère de l'intérieur ont la possibilité de faire appel de cette décision. 

Ma France : s'adapter au coût de la vie

Vous constatez l'augmentation constante des prix et la diminution de votre pouvoir d'achat ? Vous avez trouvé des astuces, des bons plans, vous avez changé certaines de vos habitudes pour vous adapter à l'inflation ? Réparation, covoiturage, location, échanges de services... France Bleu, en partenariat avec Make.org , vous invite à partager vos idées originales et solutions concrètes du quotidien, et à donner votre avis sur celles d'autres citoyens. Trouvons ensemble les moyens de faire face à la vie chère !

Publicité
Logo France Bleu