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Mosquée de Poitiers : le procès en appel des militants de Génération Identitaire renvoyé au 20 mai

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Cinq militants de Génération Identitaire devaient être jugés en appel ce mercredi matin, notamment pour incitation à la haine raciale. En 2017, ils avaient été condamnés à un an de prison avec sursis pour incitation à la haine raciale après s'être introduits sur le toit de la mosquée de Poitiers.

Occupation du toit de la mosquée de Poitiers en chantier en 2012 par des militants de Génération Identitaire.
Occupation du toit de la mosquée de Poitiers en chantier en 2012 par des militants de Génération Identitaire. © Maxppp - Sylvaine Husseguy

Ils devaient être jugés par la Cour d'Appel de Poitiers ce mercredi. Le procès de cinq militants de Génération Identitaire a finalement été renvoyé au 20 mai, à cause de la grève des avocats. Les avocats des parties civiles, comme de la défense, restent mobilisés contre la réforme des retraites. En décembre 2017, les militants de ce groupuscule d'extrême droite avaient été condamnés à un an de prison avec sursis notamment pour incitation à la haine raciale.

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73 militants sur le toit de la mosquée de Poitiers

Les cinq militants de Génération Identitaire ont fait appel du jugement rendu par le tribunal correctionnel de Poitiers. Les faits remontent au 20 octobre 2012. Vers 5 heures du matin ce jour-là, 73 militants de Génération Identitaire envahissent le toit de la mosquée de Poitiers en chantier. Ils brandissent des banderoles avec des slogans comme "Gaulois, réveille toi" ou avec des références historiques à Charles Martel, le chef des Francs, pour réclamer un référendum sur l'immigration. Cinq militants sont jugés puis condamnés en décembre 2017 à un an de prison avec sursis et à 10 000 euros d'amendes. Ils font appel du jugement, qui devait donc se tenir ce mercredi avant d'être renvoyé à dans quatre mois.

Le 20 mai, la Cour d'Appel de Poitiers pourrait également avoir à trancher sur la prescription des faits. Selon la loi sur la presse datant de 1881, le délit de provocation à la haine raciale est soumis à un délai de prescription d'un an. Pour éviter ce genre de situation, le parquet, s'il est à l'origine de l'action publique, doit relancer régulièrement le dossier. Les avocats des parties civiles craignent que les cinq prévenus soient reconnus non-coupables dans cette affaire pour une question de forme et non une question de fond.

Boubaker El Hadj Amor, imam de la mosquée de Poitiers, et maître Gérald Froidefond, un des avocats des parties civiles.
Boubaker El Hadj Amor, imam de la mosquée de Poitiers, et maître Gérald Froidefond, un des avocats des parties civiles. © Radio France

"Sur le plan moral, c'est inadmissible de voir que les membres de Génération Identitaire puissent sortir par la petite porte sur un moyen de forme", regrette Gérald Froidefond, avocat notamment de l'imam de la mosquée de Poitiers. "Ce n'est pas la seule infraction qui est reprochée, il y a également l'infraction de la dégradation de la mosquée", ajoute-t-il.

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