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Nantes : agression violente en mai 2017, l'enquête mise à mal à l'audience

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Devant la cour d'assises de la Loire-Atlantique, ce mardi après-midi a été entendue l'une des enquêtrices en charge du dossier de la violente agression à l'arrêt de tram Du Chaffault, le 7 mai 2017. Le passage à tabac de deux jeunes par des sympathisants d'extrême-droite.

Le palais de justice de Nantes Le palais de justice de Nantes
Le palais de justice de Nantes © Radio France - Céline Loizeau

Au deuxième jour du procès de quatre sympathisants de l'ultra droite, poursuivis pour des violences sur deux jeunes le 7 mai 2017, soir de l'élection d'Emmanuel Macron, l'une des policières en charge de l'enquête a été entendu ce mardi après-midi. Plus de deux heures d'audition où parties civiles comme défense ont mis à mal le travail mené par les policiers.

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"Avez-vous l’impression que votre enquête dès son démarrage a été défaillante ?". Cette question, c’est l’avocat de l’une des deux victimes qui la pose. Et l’enquêtrice, hésitante sur de précédentes réponses, là prononce un « oui » franc. Elle admet à la barre comprendre que le jeune Steven ait pu avoir l’impression de ne pas avoir été pris aux sérieux.

Quatre appels à police secours en un quart d'heure sans déplacement d'une patrouille

Elle raconte aussi que le jeune homme a menti au début. Lui et son ami Erwan ne faisaient pas que se promener en ville en soirée, mais, selon elle, ils ont pris part à un rassemblement de Nantes révoltée, mouvement qualifié d’ultra-gauche. Eux se sont toujours défendus d’être des antifascistes. Et vers 22h, il a passé un coup de fil au commissariat disant que lui et d’autres étaient pris en otage par les CRS, place du Bouffay. "Un canular" a reconnu à la barre Steven tout en s'excusant.

Quand il rappelle police secours à deux reprises vers 1h du matin, comme un témoin puis les pompiers l’ont fait dans le même laps de temps, le policier assure qu’un équipage va arriver. Il n’en sera rien. Aucune patrouille ne vient. 

La mère d'une des victimes permet une grande avancée

C’est la mère d’Erwan, le plus blessé, qui le 9 mai va remettre aux enquêteurs des bris de verre qu’elle a récupérés sur place. Des bris de verre qui permettront d’avoir un ADN et d’identifier un des suspects. C’est la sœur de la même victime qui donnera des photos de son frère le visage tuméfié. 

Bien que la description du véhicule des suspects a été donnée par un témoin, aucune recherche dans ce sens n'apparaît. Les policiers n’ont pas saisi le matériel informatique des suspects. La présidente s’en étonne tout comme les parties civiles et en défense.

"Diriez-vous que l’enquête est assez complète pour aller devant une cour d’assises ?", demande même l’avocat de l’un des accusés? La première réponse est peu audible, puis vient un timide "effectivement".

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