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Nantes : des jeunes femmes "piquées" dans plusieurs discothèques, enquête ouverte

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Le parquet de Nantes appelle à la vigilance après plusieurs témoignages de jeunes femmes prises de malaise et présentant une piqûre au bras ou à la jambe. Des faits après une soirée en boîte de nuit. Des faits recensés dans plusieurs établissements de Nantes et ses environs selon le procureur.

Les faits signalés l'ont été par des clientes de plusieurs boîtes de nuit de Nantes et son secteur d'après le parquet (photo d'illustration) Les faits signalés l'ont été par des clientes de plusieurs boîtes de nuit de Nantes et son secteur d'après le parquet (photo d'illustration)
Les faits signalés l'ont été par des clientes de plusieurs boîtes de nuit de Nantes et son secteur d'après le parquet (photo d'illustration) © Radio France - Romain Ambro

Des jeunes femmes présentant la trace d'une piqûre et qui disent ensuite se sentir mal. Depuis la réouverture des boîtes de nuit, mercredi 16 février, sur Nantes et sa métropole, plusieurs jeunes femmes évoquent ce type de faits. "Une dizaine de personnes, exclusivement des jeunes femmes, nous signale ce type de faits", indique ce soir Renaud Gaudeul. 

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Le procureur de la République de Nantes précise également que les faits rapportés ont eu lieu dans plusieurs boîtes de nuit de Nantes et ses environs. "Certaines jeunes femmes présentent des vertiges, juste après avoir senti comme une piqûre", poursuit le procureur. 

Le témoignage de Laly, 20 ans

Laly, étudiante de 20 ans, raconte à France Bleu Loire Océan, avoir fait avec une grosse migraine mercredi de la semaine passée. "En fin de soirée, j'ai eu très mal au bras, puis très mal à la tête sans raison apparente. Le lendemain, j'ai un bleu avec un petit point rouge au milieu, je n'ai pas du tout relevé que c'était une piqûre au début." 

Via les réseaux sociaux, elle découvre le témoignage d'une autre jeune femme qui raconte avoir vécu la même histoire, dans le même établissement de l'île de Nantes. Elle évoque aussi le témoignage d'une femme piquée au niveau de la poitrine et "qui ne se souvenait plus de sa soirée. C'était bien plus grave que moi." Dimanche dernier, l'étudiante se rend alors chez le médecin, fait une prise de sang, "mais c'était trop tard pour savoir ce qu'on m'avait injecté. Le produit ne reste qu'un certain temps dans le sang".

La jeune femme dit témoigner pour inviter les personnes à se manifester et surtout vite faire l'analyse sanguine : "Il faut vraiment se faire dépister rapidement pour avoir la possibilité de savoir si c'est de la drogue." Laly a déposé une main courante.

La marque de la piqûre sur le bras de Laly.
La marque de la piqûre sur le bras de Laly. - .

Se signaler très rapidement selon le procureur

Le procureur invite les personnes qui seraient victimes de ce type de faits à rapidement se manifester auprès des gendarmes ou des policiers, notamment pour effectuer au plus vite les analyses afin de déterminer si injection il y a eu et si oui, quel produit a été administré. "L'analyse est utile seulement si elle est réalisée très rapidement, dans les 24 heures", confie le procureur. Plusieurs jeunes femmes ont pu faire ces prélèvements ce vendredi.

"On prend ces faits très au sérieux", ajoute Renaud Gaudeul, qui demande cependant à ne pas céder à la panique. "Il faut pouvoir confirmer les dossiers", dit-il. "On invite les clients à être vigilants tout comme les employés des boîtes de nuit." Du personnel déjà attentif depuis de nombreuses années face au GHB, la drogue dite du violeur, glissée dans les verres des jeunes femmes.

L'enquête ouverte pour "administration de substances nuisibles à la santé" a été confiée à la sûreté départementale.

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