Un bijoutier nantais interpellé dans le cadre d'un trafic international d'or
Neuf personnes, dont un bijoutier nantais, ont été arrêtées annonce, ce jeudi, le procureur de la République de Nantes. Elles sont soupçonnées de recel en bande organisée et de blanchiment aggravé. Le joaillier fondait des bijoux en or, les transformait en lingots avant de les vendre en Allemagne.

"C'est une affaire remarquable, internationale", lance le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès, ce jeudi 24 octobre. Après plusieurs mois d'enquête, neuf personnes ont été arrêtées dont un bijoutier nantais. Elles sont soupçonnées de recel en bande organisée et de blanchiment aggravé entre la France et l'Allemagne.
L'or transporté dans des valises en train
Le plan était huilé à la perfection. Le joaillier nantais interpellé, ce lundi à son retour d'Allemagne, recevait des quantités de bijoux importantes, notamment des montres, à l'origine douteuse, selon les enquêteurs. Ces dernières étaient fondues chez lui pour en faire des lingots qu'il emmenait ensuite en train à Francfort, en Allemagne, simplement dans des valises ! Il rapportait ensuite de l'argent liquide de la même façon. Au total, il a fait 21 voyages entre le début de l'année dernière et cette semaine. C'est d'ailleurs au cours du dernier qu'il a été arrêté, ce lundi, avec 37.000 euros sur lui.

Trois millions d'euros de biens saisis
En tout, depuis le début de l'enquête en janvier 2018, le bijoutier aurait écoulé pour 1.100.000 euros d'or. Et son trafic a fait gagner des sommes encore plus vertigineuses aux neuf personnes qui sont impliqués avec lui : des habitants de la région nantaise, d'Allemagne et d'Autriche. En tous, trois millions d'euros de biens ont été saisis : des biens immobiliers, mais aussi des objets de valeurs, notamment des diamants, des véhicules et de l'argent sur des comptes en banque.
De la délinquance en col blanc
Les neuf personnes interpellées, dont trois femmes, n'ont pas du tout le profil de bandits. Elles travaillent toutes et avaient, jusque-là, un casier judiciaire vierge. Il s'agit de "délinquance en col blanc", selon le procureur de la République de Nantes.