Nantes : une cagnotte pour aider la famille de l'adolescent tué aux Dervallières
Après l'annonce du décès de l'adolescent touché par balles, quartier des Dervallières à Nantes, ce mercredi, les amis de la victime veulent soutenir la famille. Des urnes pour participer financièrement aux obsèques sont installées dans plusieurs commerces du quartier Bellevue où il était scolarisé.
L'adolescent touché par plusieurs balles, quartier de la Dervallières à Nantes, est mort des suites de ses blessures, ce mercredi. Depuis qu'il avait été atteint à la tête, lundi soir, il était en état de mort cérébrale. Pour aider financièrement ses proches qui veulent rapatrier le corps à l'étranger, les amis de l'adolescent de 15 ans s'organisent.
Une semaine de violence
Dans la soirée de lundi, une voiture s'arrête au niveau du 12 rue Edmond-Bertreux, à Nantes, avant qu'un occupant ne tire sur deux jeunes. Parmi les victimes, un homme de 26 ans reçoit des tirs de chevrotine au niveau du genou. L'adolescent de 15 ans est lui est touché à trois reprises : une fois à la carotide, une autre à la jambe et à l’œil.
Il faut aider cette famille qui vit un drame. On ne demande pas de donner 10 euros. Un ou deux euros, c'est déjà très bien.
Cette dernière balle s'est logée dans le cerveau du jeune garçon qui était hospitalisé, jusqu'à ce mercredi, dans un état de mort cérébrale. Sur la façade de l'immeuble, des impacts de balles, tirés quatre jours plus tôt, sont encore visibles. Lors d'une conférence de presse en décembre, le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès, avait dénombré 35 fusillades à Nantes en 2020 contre 64 en 2019.
Une cagnotte dans les commerces
Dans la boulangerie ou encore au magasin Carrefour du Boulevard Wiston Churchill, les clients peuvent trouver des boites en carton au niveau de la caisse. "Un jeune du quartier a perdu la vie cette nuit du 12/01/2021, peut-on lire sur cette urne. L'équipe Carrefour organise une quête afin de soutenir sa famille". L'argent permettra notamment d'aider la famille à rapatrier le corps à l'étranger.
L'adolescent était scolarisé en seconde professionnelle "Négociation et relation client" (NRC) au lycée du Sacré Cœur de Nantes juste à coté des commerces, a confirmé la direction de l'enseignement catholique de Loire-Atlantique à l'AFP. Ces camarades ont bénéficié d'une aide psychologique.
Pour Fanny, une commerçante du quartier, c'est important de participer financièrement : "Il faut aider cette famille qui vit un drame. On ne demande pas de donner 10 euros. Un ou deux euros, c'est déjà très bien. J'ai donné ce que j'avais", insiste la Nantaise avant d'ajouter : "Je le voyais régulièrement, il était très gentil et très timide. Il était juste au mauvais endroit au mauvais moment." La police judiciaire enquête toujours pour connaitre les détails de ce drame.