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Nouvelle passe d’arme judiciaire entre la société Duralex et l'Epora
Au centre du différend, le devenir de la friche industrielle de l’ancienne verrerie Duralex à Rive-de-Gier (Loire).

D’un côté l’Établissement public foncier de l'Ouest Rhône-Alpes (Epora), qui veut racheter le site à l’euro symbolique pour le désindustrialiser et de l’autre le propriétaire qui estime que l’ensemble vaut beaucoup plus qu’un euro. La discussion porte également sur la nécessité ou non de dépolluer le site avant son utilisation pour des constructions civiles : logements, écoles ou sites de loisirs.
L’argent au centre du conflit
Maître Jonathan Azogui, avocat de l’Epora, qui veut donc racheter l’ensemble à l’euro symbolique, explique que les bâtiments sont dans un tel état de délabrement que leur valeur est quasi nulle, ce qui justifie sa demande. Il ajoute que la suspicion de pollution à l’arsenic, aux hydrocarbures et à l’amiante oblige à prévoir des sommes conséquentes, "sans doute plus de trois millions et demi d’euros", pour dépolluer le site avant d’envisager une autre destination.
"C'est un site pollué. L'Epora évalue à trois millions et demi d'euros, les travaux de dépollution du site, ce qui justifie le prix d'un euro que nous proposons pour le rachat." — Maître Jonathan Azogui, avocat de l’Établissement public foncier de l'Ouest Rhône-Alpes
Les bâtiments ont-ils toujours une valeur immobilière ?
Maître Marie Françoise Casadeï, avocate de Duralex, n’est évidemment pas d’accord. "Il y a encore une valeur immobilière pour un certain nombre de bâtiments" et une fois additionné toutes les estimations, elle arrive à un total de "plus de 2,6 millions d'euros".
Sur la pollution, toujours selon elle,"il n y a pas de souci, tous les éléments présents dans l’usine. Ils ont été rassemblés dans des sacs et contiennent du sable verrier essentiellement et il n y a sans doute que l’amiante qui peut poser question".
"Un euro, ce n'est pas acceptable au regard de la valeur du site. L'Epora doit payer le prix normal." — Maître Marie Françoise Casadeï, avocate de Duralex
Le tribunal s’est donné jusqu’au 15 octobre pour rendre un avis sur ce conflit, mais il faudra sans doute une nouvelle expertise judiciaire pour mettre tout le monde d’accord.
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