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Occupation des voies ferrées à Poitiers : des militants condamnés à payer 1.000 euros à la SNCF
Le tribunal correctionnel de Poitiers a rendu son jugement, jeudi 21 décembre, sur l’affaire de l’occupation des voies en gare de Poitiers, par des militants contre la loi travail le 19 mai 2016. Il les a condamnés à des amendes, dont certaines avec sursis.

Les dix militants ont été acclamés par une trentaine de personnes, un petit comité de soutien qui les attendait sur les marches du tribunal correctionnel de Poitiers, jeudi 21 décembre.
Une justice "clémente"
Ils ont tous été reconnus coupables. D’ailleurs, ils n'ont jamais nié avoir envahi les voies ferrées de la gare SNCF de Poitiers le 19 mai 2016 pendant une heure et avec plusieurs centaines de personnes. Ils défendaient plutôt leur liberté de manifester, quand le procureur de la République répondait "liberté d’arriver à l’heure".
"Justice a été rendue !" s'est exclamé un militant. Elle a été "assez clémente", selon un autre au téléphone. Les dix militants ont été condamnés à des amendes symboliques de 100 euros, dont sept avec sursis. Le procureur avait requis des amendes dix fois plus élevées : 1.000 euros par personnes, avec un sursis partiel.
1.000 euros à verser à la SNCF
Le 19 mai, le trafic des trains avait dû être interrompu. A l’audience du 17 novembre 2017, la SNCF estimait le préjudice à 6.755 euros. Les militants ne vont devoir lui en verser que 1.000, ajoutés à 700 euros pour rembourser les frais de justice du groupe.
Si les militants paient dans moins d’un mois, l’amende sera réduite de 20 %. "Ce sont les soldes d'hiver", s'est amusé un homme venu en soutien.
Attaque du droit de manifester ?
"Par rapport aux peines encourues, ça peut paraître minime, a commenté Françoise Graziani, l'une des prévenus, mais en même temps on a quand même été condamnés alors que pour nous ça faisait partie du droit de manifester et le fait de nous inculper comme ça a été fait, c'est une façon d'attaquer le droit de manifester. C'est ça qui nous navre un peu."
Une remarque revenait d'ailleurs à la sortie du tribunal. Le 15 décembre, des élus ont bloqué un train à Angoulême . Ils protestaient contre la suppression de 2 arrêts sur la nouvelle LGV. "C'est vraiment deux poids deux mesures, continue Mme. Graziani. Ils n'ont pas été embêtés plus que cela à ma connaissance, donc là c'était vraiment lié à des militantes et des militants qui étaient ciblés dans le cadre de la mobilisation contre la loi travail. C'était tellement grossier ce ciblage politique [par l'enquête de police, ndlr] que même le tribunal ne l'a pas suivi."
Le parquet a dix jours pour faire appel de la décision du tribunal. La SNCF ne pourra faire appel qu'en suivant le parquet.
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