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Parcé-sur-Sarthe : l’homme qui a menacé de mort sa famille pendant la nuit de Noël reste en prison

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Le Sarthois de 65 ans qui a menacé son ex-compagne avec un fusil de chasse durant la soirée de Noël à Parcé a expliqué au tribunal avoir “voulu lui parler”, ne supportant pas leur séparation. La justice ordonne son maintien en détention et une expertise psychiatrique avant son jugement en février.

Le prévenu était convoqué au tribunal du Mans pour une comparution immédiate Le prévenu était convoqué au tribunal du Mans pour une comparution immédiate
Le prévenu était convoqué au tribunal du Mans pour une comparution immédiate © Radio France - Bertrand Hochet

Il avait menacé de mort son ex-femme et une partie de sa famille réunie pour la soirée de Noël à Parcé-sur-Sarthe : un homme de 65 ans était convoqué ce lundi 28 décembre devant le tribunal du Mans en comparution immédiate. Encadré par quatre gendarmes, le prévenu placé en détention provisoire après son arrestation dimanche, a expliqué avoir “voulu parler” à son ancienne compagne. 

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Peu après 20 heures, il avait débarqué chez l’un de ses fils, armé d’un fusil de chasse dont il avait au préalable coupé le canon. Il avait braqué l’arme sur les personnes réunies pour le dîner. Il s’est montré tout particulièrement menaçant envers son ex-compagne. “J’ai une balle pour toi, une balle pour moi !”, avait-il déclaré, d’après un témoignage lu à l’audience. Le prévenu avait ensuite pris la fuite avant d’être arrêté, le dimanche 27 décembre en Ille-et-Vilaine.
 

La question de la préméditation 

A la barre du tribunal, le Sarthois a reconnu vivre difficilement son récent divorce. “C’était le réveillon. Je n’étais pas invité. Normalement, nous étions accueillis en famille chez chacun de nos enfants à tour de rôle”, a-t-il expliqué au tribunal. 

Le procureur de la République a surtout voulu savoir dans quelle mesure le prévenu avait prémédité et organisé son expédition à Parcé-sur-Sarthe. “Ce n’est pas impulsif. Il existe une forme de projet. Ce ne sont pas des paroles en l’air que de dire à son épouse qu’on va mettre fin à ses jours puis aux siens”, a-t-il avancé dans ses réquisitions. "Le prévenu a scié le canon du fusil pour être plus efficace", a rappelé le représentant du ministère public. Version démentie par l'intéressé : “Non, je n’y ai pas pensé à l’avance”, a déclaré l’homme de 65 ans.  
 

Détention provisoire et expertise psychiatrique

L’autre question posée au tribunal était celle du maintien ou non en détention de ce Sarthois au casier judiciaire vierge. Pour le procureur de la République, la réponse positive sonnait comme une évidence afin de “prévenir la réitération de l’infraction”. Même chose pour l’avocate des huit membres de la famille qui se sont portées parties civiles. “Elles vivent dans l’angoisse de savoir qu’elles pourraient le recroiser. Ces personnes sont paniquées”, a t-elle expliqué. L’avocate du prévenu a, elle, rappelé qu’un ”bracelet anti-rapprochement leur avait été proposé, par le passé et qu’elles l’avaient refusé”. 

Le tribunal correctionnel du Mans a finalement décidé le maintien en détention du prévenu ainsi qu'une expertise psychiatrique. L'homme de 65 ans, décrit comme étant dans "un état dépressif avancé", avait déjà effectué un court séjour en hôpital spécialisé au mois de novembre dernier après une tentative de suicide. Une nouvelle audience pour juger du fond de cette affaire est programmée le 1er févier 2020. 

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