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Paris : Bilal Taghi, jugé pour le premier attentat jihadiste commis en prison, condamné à 28 ans de prison

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Bilal Taghi a été condamné ce vendredi à 28 ans de réclusion criminelle assortis d'une période de sûreté des deux tiers. Il était jugé pour avoir tenté d'assassiner deux surveillants de la prison d'Osny (Val-d'Oise) en 2016.

Procès Bilal Taghi
Procès Bilal Taghi © AFP - Benoit PEYRUCQ

28 ans de réclusion criminelle assortis d'une période de sûreté des deux tiers. C'est le verdict de la cour d'assises spéciale de Paris à l'encontre de Bilal Taghi, un détenu radicalisé jugé pour le premier attentat jihadiste commis en prison en 2016, après avoir tenté d'assassiner deux surveillants de la prison d'Osny (Val-d'Oise) au nom du groupe Etat islamique.

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Cette attaque, violente et déterminée, au coeur même d'une "unité dédiée" à la déradicalisation où l'accusé purgeait une peine de cinq ans après un départ avorté en Syrie, avait traumatisé l'administration pénitentiaire et conduit à modifier la gestion des radicalisés en prison en France. Le Franco-marocain, 27 ans, avait immédiatement reconnu avoir voulu tuer un représentant de l'Etat français au nom de Daech et dit qu'il recommencerait s'il en avait "l'occasion".

Un condamné repenti

Il assure aujourd'hui avoir renoncé à l'idéologie mortifère du groupe Etat islamique. Ses derniers mots ont été dans la matinée pour ses victimes à qui il a demandé "pardon". La veille, en larmes, il avait salué le "cours d'humanité" adressé par l'une de ses victimes, comme "une claque dans la gueule". "Je pense que tout n'est pas perdu", lui avait lancé le surveillant Philippe X., le ramenant "au sens qu'il voulait donner à sa vie", pour ses enfants.

Après l'énoncé du verdict, Bilan Taghi s'est affaissé sur son banc dans un soufflement. Le surveillant Philippe X. s'est avancé vers le box et lui a dit quelques mots, avant de serrer la main, souriant, aux avocats de la défense. 

Les parties ont dix jours pour faire appel, si elles le souhaitent.

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