Pays Basque : comment évoluera l'épidémie de Covid-19 en 2021 ?
Le mois de mars 2021 marquera la première année de l'épidémie de Covid-19 en France. Pour l'épidémiologiste bayonnaise Sophie Larrieu, on n'en sera pas au même point à la fin de l'année, parce que les vaccins sont une arme, mais on ne peut prédire la fin de l'épidémie.
Etablir un scénario de l'épidémie en 2021 est impossible pour Sophie Larrieu de Santé Publique France : "c'est très difficile de savoir ce qu'il va se passer, malgré les prévissions", il y a beaucoup trop de facteurs pour choisir un seul scénario précise-t-elle. Elle prend l'exemple de la rougeole pour rappeler que autorités sanitaires ont cru avoir éradiqué cette maladie avant qu'elle ne réapparaisse. On ne décrètera jamais la fin de l'épidémie de Convid-19, donc, mais on sait que pour revenir à une vie qui ne soit plus contrainte par les règles sanitaires, "on estime qu'il faut que 90% de la population soit vaccinée ou immunisée naturellement pour qu'il n'y ait plus d'effet épidémique qui apparaisse. On en est encore très loin: pour la Nouvelle-Aquitaine, les dernières études de l'Institut Pasteur montrent qu'on en serait à 5% d'immunité".
Le vaccin, la seule arme
Dans ces conditions, l'épidémiologiste souligne que "on compte beaucoup sur le vaccin, et on espère que les gens vont y adhérer. A l'heure actuelle, c'est la seule arme qui va nous permettre de sortir de cette situation qui nous pèse à tous" et la vaccination devrait commencer dans les prochains jours. Il y a de l'optimisme malgré tout, parce que "les vaccins sont tout de même prometteurs" avance Sophie Larrieu. "_Je ne veux pas croire et je ne peux pas croire qu'on en sera au même point dans un an_. les vaccins sont prometteurs, il y en a qui sont prêts à être administrés d'autres sont à l'étude. Après, on ne peut pas dire que ça sera terminé à la fin de l'année 2021".