Pédophilie : de nouvelles plaintes contre le père Olivier de Scitivaux
Un an après la révélation de nouveaux actes pédophiles au sein de l'Eglise du Loiret, visant le père Olivier de Scitivaux, ancien recteur de la basilique de Cléry-Saint-André, au moins six victimes se sont fait connaître à la justice. Certaines plaintes portent sur des viols.

Il y a un an, après avoir regardé un reportage sur des actes de pédophilie et le silence de l'Eglise dans le Loiret, un habitant de Vannes en Bretagne, Jean-François Bernard, révélait avoir été violé, en 1982, par Olivier de Scitivaux, alors recteur de la basilique de Cléry-Saint-André. Aussitôt, le prêtre était suspendu par l'évêque d'Orléans, la justice était saisie, et une information judiciaire était ouverte. Depuis le mois de juillet Olivier De Scitivaux est en détention, mis en examen pour viol et agression sexuelle.
Six victimes ont saisi la justice après l'appel lancé la gendarmerie
France Bleu Orléans vous révèle qu'un an après, six victimes auraient saisi la justice ou répondu à l'appel à témoins lancé en avril 2018 par le Procureur de la République d'Orléans et la brigade de recherches de la gendarmerie d'Orléans. C'est la confirmation que les premières victimes présumées à avoir parlé n'étaient pas les seules (Jean-François Bernard en 2018, mais également un autre homme, âgé de 33 ans, qui, lui, avait parlé à l'évêque d'Orléans dès 2017, sans vouloir porter plainte).
En Bretagne mais aussi au sein des scouts d'Europe du Loiret
Selon nos informations, il y aurait plusieurs cas de viols : l'un, au moins, commis dans un centre de vacances géré par le diocèse du Loiret, le Quinquis à Perros Guirrec en Bretagne (c'est là aussi que Jean-François Bernard affirme avoir été violé), mais aussi dans d'autres lieux et d'autres milieux : au moins une agression sexuelle se serait produite à la chorale de l'Eglise Saint Paterne, et des cas de viols lorsque le père Olivier de Scitivaux était l'aumônier des scouts d'Europe dans le Loiret, sont aussi évoqués.
Il y a d'autres victimes, elles sont bien plus nombreuses que je ne le pensais
Selon Jean-François Bernard (dont le viol ne sera pas poursuivi car l'affaire est prescrite), d'autres victimes ne se seraient pas encore manifestées auprès de la justice : "Nous parlons, mais pour certains ça n'est pas encore le moment, il faut du temps, le temps de la reconstruction. Et certaines ne le souhaitent pas". Si au terme de l'information judiciaire menée en ce moment par un juge d'instruction orléanais, plusieurs viols étaient retenus, on pourrait se diriger vers un procès devant une cour d'assises.