Pédopornographie : un Bourguignon condamné à sept ans de prison
En Saône-et-Loire, un trentenaire a été condamné mardi 22 décembre 2020 à sept ans de prison. Il était jugé pour la détention de centaines de milliers de fichiers pédopornographiques, qu'il revendait par la suite sur internet.
Un trentenaire a été condamné à sept ans de prison par le tribunal correctionnel de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), mardi 22 décembre 2020, dans une affaire de pédopornographie. Il était jugé pour la détention de centaines de milliers de fichiers pédopornographiques, qu'il revendait sur internet. Il a également été condamné à dix ans de suivi socio-judiciaire à sa sortie de prison. Le jugement est allé plus loin que les réquisitions du parquet, qui avait demandé 36 mois de prison ferme et dix ans de suivi.
"Monsieur a un profil terrifiant"
"Monsieur a un profil terrifiant", a déclaré pendant l'audience Annick Sadurni, avocate de l'association Enfance et Partage, qui était partie civile. L'homme a été arrêté en octobre 2019. Il avait été repéré par l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), suite à des d'échanges sur internet, où il avait écrit avoir agressé sexuellement une fillette âgée de huit ans et avoir des clichés de cette agression.
Des milliers de fichiers
Au moment de son arrestation, la perquisition au domicile de ses parents, où il vit cloîtré, permet de récupérer des centaines de milliers de fichiers à caractère pédopornographique et dix clés USB chargées de fichiers de même teneur, qu'il vendait. Chaque nuit, et parfois toute la nuit, il surfait sur la toile, sous pseudo, se faisant passer pour un enfant, souvent pour une fille âgée de 12 à 14 ans pour visionner des scènes de viols d'enfants. "Je rencontre des mineurs sur ces sites", a-t-il déclaré à la barre, ajoutant avoir visionné des vidéos en direct d'adultes commettant des actes sur des mineurs : "Ça allait d'ado à bébé", a-t-il avoué.
"Même des animaux avec des enfants, ça ne vous pose pas de problème"
Le prévenu faisait même parfois lui-même ses photos. Ainsi a-t-il pris des clichés nue de la petite cousine orpheline dont sa mère avait été nommée tutrice, alors âgée de huit ans et représentée à l'audience par le Conseil départemental de Saône-et-Loire. "Est-ce que vous auriez supporté de voir votre petite cousine avoir des rapports sexuels avec des adultes ?", a questionné le président du tribunal. "Ça ne m'aurait pas dérangé", a répondu le prévenu.
Le parquet avait insisté dans ses réquisitions sur la dangerosité du prévenu. "C'est à peine s'il comprend ce qu'il fait ici. Vous avez à peu près toutes les paraphilies du monde. Même des animaux avec des enfants, ça ne vous pose pas de problème", a la lancé la procureure au prévenu. "Oui. Parce que je l'ai déjà fait aussi", a-t-il répondu. "Ce sont des faits particulièrement graves, Monsieur, et votre personnalité est particulièrement inquiétante", a ajouté le président.
(Avec AFP)