Peines alternatives : les TIG peinent à convaincre en Indre-et-Loire
Emmanuel Macron, à Agen, prône des alternatives aux peines de prison, pour rendre la justice plus efficace et désengorger les prisons. Plusieurs mesures existent déjà, comme les travaux d'intérêt général. Une mesure qui tarde à convaincre en Touraine. Elle concerne 250 personnes en Indre-et-Loire.

En visite à Agen en compagnie de la ministre de la Justice Nicole Belloubet, Emmanuel Macron a détaillé son plan visant à remplacer les peines de prison les plus faibles par d'autres mesures afin de les rendre plus efficaces, mais aussi de désengorger les établissements pénitentiaires (143% d'occupation à la maison d'arrêt de Tours par exemple). Ca passe surtout par la mise en place des peines alternatives. Il en existe déjà, comme les TIG, les travaux d'intérêt général. Le souci, c'est que ce système a du mal à exister en Touraine.
Au lieu d'aller en prison, les candidats acceptent de travailler gratuitement
On compte en moyenne 250 personnes qui effectuent une peine de TIG en Indre-et-Loire. Ce sont surtout des hommes, "jeunes essentiellement" dit le Spip, le service pénitentiaires de probation et d’insertion en charge de la mise en œuvre du TIG. Ils ont été condamnés à de la prison, pour des délits, comme des vols, des dégradations, des conduites en état d'ivresse ou pour consommation de stupéfiants. Au lieu d'aller en prison, ils acceptent de travailler gratuitement.
Des TIG à la SNCF, à l'hôpital, aux Restos du cœur, dans les Ehpad, les collectivités
Ce ne sont pas les candidats qui manquent, mais bien le travail. Aucune entreprise privée n'accueille de TIG. Elles ne sont pas volontaires, malgré les relances du SPIP. Ce sont les collectivités, entreprises publiques et les associations qui acceptent : SNCF, hôpital de Tours, Ehpad, Restos du coeur, Emmaüs, entre autres. Dans les villes, c'est très inégal : rien à Loches, Chambray ou Joué-lès-Tours, contrairement à Saint-Cyr-sur-Loire et Tours. Et travaillent-ils vraiment? Oui. Il n'y a que 5% qui ne viennent pas travailler. Pour ceux-là, ce sera la prison.