Drame de la maternité d'Orthez : l'anesthésiste belge condamnée à trois ans d'emprisonnement
Helga Wauters a été condamnée ce jeudi par le tribunal correctionnel de Pau pour homicide involontaire à trois ans de prison. En 2014, une de ses patiente était décédée des suites d'une césarienne, alors que l'anesthésiste de la maternité d'Orthez, alcoolique, était ivre au moment de l'opération.
Helga Wauters est condamnée ce jeudi par le tribunal correctionnel pour homicide involontaire à trois ans d'emprisonnement. De plus, elle ne pourra plus exercer la médecine. En septembre 2014, Xynthia Hawke, une Anglaise de 28 ans, mourait à la maternité d’Orthez des suites d’une césarienne. L’enquête montrait qu’Helga Wauters n’avait pas réalisé l’anesthésie correctement et n’avait pas réagi aux complications.
La famille de la victime veut changer la loi
Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet qui avait demandé la peine maximale : trois ans de prison. L'anesthésiste a déjà effectué deux mois de détention provisoire.
Soulagé qu'elle ne soit plus médecin - Yannick Balthazar, compagnon de Xynthia Hawke
La famille de la victime veut aller plus loin. A la sortie du tribunal, Yannick Balthazar s'est exprimé sur les marches du palais, le compagnon de la victime veut changer la loi. Il va écrire au ministre de la Justice pour demander une peine plus lourde dans ce genre d’affaire. Mais au-delà de la peine, les proches de Xynthia Hawke voulaient surtout qu’Helga Wauters ne puisse jamais remettre les pieds dans un bloc opératoire. Le tribunal les a entendus. L'anesthésiste belge ne pourra plus jamais exercer la médecine. Yannick Balthazar a confié sa "satisfaction" et son "soulagement" qu'Helga Wauters "ne puisse plus exercer, qu'elle ne soit plus médecin."
Helga Wauters a également été condamnée à plus d'un million d'euros de dommages et intérêts à verser à la famille de la victime, en particulier à son fils de 6 ans. L'assurance de l'anesthésiste devra régler ces sommes à la famille de la victime.
Helga Wauters n'était pas présente au tribunal pour entendre le délibéré. À l'ouverture de l'audience, en octobre dernier, elle avait d'abord gardé le silence, lisant seulement un court texte, avant de présenter des excuses. Ces dernières n'avaient pas convaincu la famille de la victime britannique : son père et son compagnon le confiaient à France Bleu Béarn.