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Procès de la mort du petit Kenzo à Lunel : la mère et son compagnon jugés aux assises de l'Hérault
Un procès sordide s'ouvre ce lundi devant la cour d'assises de l'Hérault. Celui de la mère du petit Kenzo et de son compagnon. Le bébé est mort sous les coups le 14 février 2017 à Lunel, il avait 22 mois. France Bleu Hérault rendra compte de ce procès tout au long de la semaine.

Pour résumer ce drame si terrible, il y a la déclaration de la médecin urgentiste envoyée sur place le jour du drame, le 14 février 2017 à Lunel : "en 15 ans de carrière, je n'ai jamais vu un enfant dans cet état là. C'est au-delà de l'imaginable." Cela faisait quatre jours que Teddy, Angélina et Kenzo vivaient dans la chambre n° 14 de l'hôtel Ambre. Kenzo, mort à l'âge de 22 mois, après avoir enduré un véritable enfer.
Dans le box des accusés : la mère de l'enfant, 23 ans, et son compagnon, 35 ans. Lui est jugé pour torture ou barbarie et meurtre. Elle, pour complicité de torture ou barbarie et non-dénonciation de crime.
Un huis-clos sordide
Le jour du drame, la mère de Kenzo raconte que son compagnon a maintenu l'enfant sous le robinet ouvert de la salle de bain, qu'il a plié le petit corps pour le plonger entièrement, tête la première, dans la cuvette des toilettes avant de tirer la chasse d'eau. Il lui a également fait manger le contenu de sa couche, donné de violents coups de poings et de pied dans le ventre. Sans compter les deux doigts enfoncés au fond de la gorge à l'en faire saigner.
S'étant rendus compte que cela était allé trop loin, ils se sont résolus à appeler les pompiers qui ont pu constater l'état déplorable dans lequel se trouvait le garçonnet, en arrêt cardiaque, le corps couvert d'hématomes. Aux gendarmes, le couple a inventé une histoire d'agression, au bord du Vidourle l'après-midi même, par deux mystérieuses femmes Roms.
Un enfer qui a duré quatre mois
Ce n'était pas la première fois que Teddy s'en prenait à l'enfant selon Angélina, mais ce jour là dit-elle, il l'a frappé comme s'il frappait un homme. En fait, les sévices duraient depuis quatre mois, depuis que le couple s'était rencontré et vivait une relation tumultueuse. Fessées jusqu'au sang, brûlures au troisième degré, morsures. Une vidéo montre Kenzo en pleine nature assis devant la voiture à l'arrêt, plein phares dans les yeux. Teddy est au volant et appuie à fond sur l'accélérateur, Angélina filme avec son téléphone portable.
Pourquoi la mère n'a-t-elle rien dit ? Parce que sous l'emprise de son compagnon, parfois violent avec elle également, même si les occasions de le dénoncer ont été nombreuses. Et puis il y a des témoignages, des écoutes téléphoniques, qui indiquent que, de temps en temps, elle aussi maltraitait son fils en le frappant.
Des dysfonctionnements dans cette terrible affaire
Le père de l'enfant s'est constitué partie civile. L'Enfant Bleu également. L'association souhaite profiter de ce procès pour pointer du doigt le rôle des professionnels de santé qui auraient dû être alertés par les séjours répétés de Kenzo à l'hôpital. Elle compte aussi demander des comptes à l'entourage proche de l'enfant en déplorant, "une fois de plus, le silence qui a régné autour de ce cas de maltraitance ultime".
Le verdict sera rendu ce vendredi.
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