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Procès de la mort du petit Kenzo à Lunel : peines maximales pour la mère et son ex-compagnon
Ce vendredi, au terme du procès de la mort de Kenzo à Lunel, la cour d'assises de l'Hérault a prononcé les peines maximales à l'encontre des deux accusés. 30 ans de réclusion criminelle assortie d'une sûreté de 18 ans pour la mère. La perpétuité et 22 ans de sûreté pour son ex-compagnon.

Après avoir délibéré pendant environ cinq heures, les jurés de la cour d'assises de l'Hérault ont prononcé ce vendredi les peines maximales à l'encontre des deux accusés. 30 ans de réclusion criminelle assortie d'une sûreté de 18 ans pour la mère. La perpétuité et 22 ans de sûreté pour son ex-compagnon. Angelina, 23 ans, a notamment été reconnue coupable de complicité d'actes de torture ou barbarie. Teddy, âgé de 35 ans, coupable de meurtre et actes de torture ou barbarie.
Le petit Kenzo, mort à 22 mois, a été victime d'atroces souffrances dans le huis clos sordide d'une chambre d'hôtel à Lunel, le 14 février 2017.
"Ce procès est le procès d'un sauvage et d'une mère indigne." (L'avocat général)
Dans son réquisitoire, l'avocat général a été sans concession. "Torturer un enfant avec une telle cruauté, on n'est plus dans l'humain mais dans l'inhumain. Vous ne jugez pas le meurtre d'un enfant mais le massacre d'un enfant", comparant le couple à des "bourreaux". Georges Guttierez avait prévenu Teddy, "ce soir la cour d'assises vous condamnera et elle vous condamnera lourdement". La sentence est conforme à ce qu'il avait requis. Concernant Angelina, les jurés sont allés au-delà et ont alourdi la peine de 10 ans.
Renvoyés dos à dos
"C'est quelque chose qui arrive parfois" a réagi Me Sophie Bonnaud, l'avocate de la jeune femme. "Son caractère volcanique a certainement eu un impact sur les jurés". Tout au long du procès, la mère de Kenzo, effrontée et même agressive, a accusé Teddy des pires violences sur l'enfant le jour du drame.
Pour l'avocat de Teddy, qui a toujours nié ces violences, il ne faut oublier qu'on "est dans l'exceptionnel. La mort d'un enfant, forcément, aggrave tout : l'émotion, les impressions et les conséquences". Me Jean-Baptiste Mousset étudie l'éventualité de faire appel.
Le sentiment d'être enfin entendu
Reste le père de Kenzo, Sylvain, partie civile. Lui qui s'est heurté à l'inertie des institutions et des pouvoirs publics quand il a alerté sur le danger que courait son fils dont il n'avait plus de nouvelles depuis plusieurs mois. Il a remué ciel et terre et donc "il se dit aujourd'hui qu'il y a une justice" confie son avocat, Me Michaël Corbier.