Procès du double meurtre à Rouen : un accusé à la personnalité trouble
Un homme est jugé pour un double meurtre depuis ce lundi devant la cour d'assises de Seine-Maritime. En décembre 2015, Elise, 24 ans, et Julien, 31 ans, sont retrouvés morts étranglés dans un appartement du centre ville de Rouen. L'accusé est un Rwandais de 38 ans, à l'identité trouble.

En décembre 2015, à quelques jours de Noël, Elise, 24 ans, et Julien, 31 ans, sont retrouvés morts étranglés dans un appartement place de La Pucelle, à Rouen. La jeune femme a aussi été violée. Quelques jours plus tard, un homme est arrêté. En situation irrégulière, il aurait dû être expulsé à sa sortie de prison un mois plus tôt.
La cour s'est intéressée, au premier jour d'audience, à la personnalité de l'accusé. Cet homme, âgé de 38 ans, est difficile à cerner. Depuis son arrivée en France en 2002, Jean Claude Nsengumukiza s'est présenté sous 13 identités différentes. A l'audience, il se dit Rwandais. Mais dans le passé, il a pu se déclarer Ougandais.
L'accusé raconte le traumatisme subi, adolescent, lors du génocide au Rwanda et en particulier les meurtres en masse vus de ses propres yeux. Quelques années plus tard, se disant menacé, il quitte le pays et prend clandestinement un bateau en direction de l'Europe. Arrivé au Havre, il se voit refuser l'entrée sur le territoire. Le bateau repart. Au cap de la Hève, il saute à la mer!
14 condamnations inscrites au casier judiciaire de l'accusé dont une pour viol
Commencent alors de longues années d'errance, ponctuées de séjours en prison. Son casier judiciaire fait mention de 14 condamnations. Conduite en état d'ivresse, vol, port d'arme, etc. Mais il y a plus grave. Plusieurs fois, il entre chez des femmes en passant par la fenêtre. Il se glisse même nu dans le lit d'une d'entre elles.
Jean Claude Nsengumukiza est par la suite, en 2011, condamné pour viol. Mais à l'entendre à l'audience, il s'agit d'un acte consentant: c'est la femme qui lui a proposé de monter boire un verre. Son avocate, elle même, reconnaît qu'il a quelques problèmes avec la réalité.