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Procès du parking des Atlantes : "j'espère que vous trouverez la force de nous pardonner" dit l'un des accusés

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Le procès aux assises d'Indre-et-Loire des responsables présumés de la mort d'Ali Unlü s'est ouvert ce lundi à Tours. Une première journée d'audience marquée par la repentance et les regrets exprimés par les deux frères.

Maître Christian Blazy, avocat d'un des deux accusés Maître Christian Blazy, avocat d'un des deux accusés
Maître Christian Blazy, avocat d'un des deux accusés © Radio France - Romain Dézèque

"J'espère que vous trouverez la force et le courage de nous pardonner". Interrogé par la présidente de la cour sur sa personnalité, c'est d'abord par ces mots à l'égard des proches d'Ali Unlü que Mohamed Diawara a répondu, ce lundi matin aux assises d'Indre-et-Loire. Vêtu d'un col roulé noir et d'une veste crème, l'aîné des frères - pris de sanglots - mis quelques secondes avant de pouvoir s'exprimer.

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Je veux qu'ils sachent à quel point je suis désolé - Abdoul, co-accusé

Tout au long de cette première journée d'audience, experts et témoins se sont succédé à la barre pour décrire la personnalité des deux accusés. "Doux", "gentil", "sociable" pour Mohamed qui, quelques semaines avant le drame, s'était marié religieusement et avait appris qu'il allait devenir père. "Perspicace", "carré", "bon camarade" et "de bonne humeur" pour Abdoul, le petit frère "doué" pour le football. 

Psychologue et psychiatre ne relèvent rien d'anormal, aucune impulsivité caractérisée chez ces deux frères pour qui la famille est plus importante que les sorties. Ils ont certes souffert de l'absence d'un père, mais disent avoir été "heureux" avec leur mère et leur beau-père. Un cadre qui leur a permis d'avoir des ambitions professionnelles, eux qui voulaient s'extraire du Sanitas. Seules ombres au tableau, des condamnations pour vol. Deux pour Abdoul, une pour Mohamed. Des profils qui tranchent avec la raison pour laquelle ils se retrouvent dans le box des accusés. 

Maître Rémi Audebert, avocat de la famille d'Ali Unlü
Maître Rémi Audebert, avocat de la famille d'Ali Unlü © Radio France - Romain Dézèque

"Les rapports montrent que ce sont des personnes tout à fait "normales"", souligne Me Christian Blazy, avocat de Mohamed. "Il n'y a chez eux aucune structure de la personnalité qui montre que ce sont des personnes agressives, impulsives. Ce sont des personnes qui sont dans la sincérité, dans la compassion et dans la conscience de la gravité des faits." "Il y a un acte extrêmement violent" rétorque Me Rémi Audebert, avocat des parties civiles, "est-ce que tout le monde a cet acte extrêmement violent qui va entraîner la mort de quelqu'un ?"

Après les dépositions des quatre témoins, appelés par la défense, ce fut au tour d'Abdoul, pull noir et chemise blanche, d'exprimer ses regrets devant la cour : "J_e voudrais dire l'empathie que j'ai pour eux_ [la famille d'Ali Unlü, ndlr]. Tous les jours, constamment, j'ai de l'empathie. Je veux qu'ils sachent à quel point je suis désolé, que je regrette." Des remords qui seront soumis à l'épreuve des faits, qui seront étudiés ce mardi. 

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